Au xix^e siècle, les géographes s’intéressent à la notion de paysage géographique et en proposent la définition suivante : l’ensemble des traits caractéristiques d’un milieu naturel (une vallée, un pays ou une région) qui permettent de le distinguer d’un autre milieu. Ainsi, par exemple, la Bretagne (en France) ou la Toscane (en Italie) présentent un relief, une végétation, des terres, des villages, des fermes, un ciel et une lumière qui leur donnent une unité ; c’est pourquoi on peut parler de paysage breton ou de paysage toscan.

Le mot « paysage » est aujourd’hui souvent synonyme de milieu et d’environnement, dans la mesure où ces deux notions font également référence à des éléments qui forment une unité cohérente.

C’est l’observation qui permet de définir les éléments essentiels d’un paysage : le relief (montagnes, collines, vallées, cours d’eau), la végétation (forêts, landes, pâturages ou cultures), les manifestations des activités humaines (habitat, industries). Toutefois, un géologue mettra l’accent sur les reliefs et sur la nature des roches pour expliquer le modelé d’un paysage, tandis qu’un climatologue soulignera que si on prend en compte l’influence du climat, une même roche peut donner différents paysages. Par exemple, dans un climat tempéré (comme en Angleterre ou en Bretagne), le granite donnera un paysage de landes, alors qu’en montagne il formera des sommets constamment menacés de dislocation par les variations de température (le gel et le dégel).

Le paysage géographique permet donc de différencier les régions de la Terre selon des divisions naturelles et non pas administratives ou politiques. Grâce à cette approche globale des unités géographiques, le relief, la végétation, l’hydrographie, l’habitat et les activités humaines ne sont plus étudiés séparément. Ces observations croisées permettent de distinguer essentiellement deux types de paysages : le paysage rural et le paysage urbain.

La formation naturelle

L’influence humaine