L'inégale répartition des hommes sur la Terre
Où vivent les 6,4 milliards d'hommes qui peuplent la Terre ? Pourquoi certaines régions sont-elles presque vides et d'autres très peuplées ?
1. Les grands contrastes de peuplement
La population mondiale est répartie de façon très inégale. Certains espaces sont vides : on parle de déserts humains ; c'est le cas de l'Antarctique, du nord de l'Eurasie, de la Sibérie, du nord du Canada, de l'Alaska, du Sahara, de l'Arabie, du Kalahari, de l'Australie, de l'Amazonie, de la Nouvelle-Guinée.
D'autres espaces sont très densément peuplés.
Trois principaux foyers de population rassemblent ainsi près de la moitié des hommes sur Terre (données de 2004) :
— le foyer Asie orientale (1,5 milliard d'habitants),
— le foyer Asie du Sud-Est (1,3 milliard d'habitants),
— le foyer de l'Europe occidentale (500 millions d'habitants sur 5 millions de km²).
Des foyers secondaires, plus petits, apparaissent en Amérique (le Nord-Est américain et la région des Grands Lacs, le bassin de Mexico, le littoral compris entre Rio de Janeiro et Sao Paulo) et en Afrique (la vallée du Nil, le golfe de Guinée et la région des Lacs africains).
2. Comment expliquer ces vides et ces pleins ?
2.1. Le rôle des conditions naturelles
Les vides les plus importants (l'Arctique, l'Antarctique, le Sahara, l'Australie) correspondent à des milieux naturellement hostiles à la présence des hommes.
Les milieux froids polaires sont les régions les moins peuplées : le sol, gelé en permanence, empêche toute forme d'agriculture, les températures très basses rendent l'habitat difficile.
Les milieux désertiques chauds sont également peu occupés : le manque de pluie et la forte chaleur durant la jour limitent les activités des hommes. Seules font exception les oasis.
Le rôle du relief est plus difficile à définir. De hautes montagnes tempérées comme les Alpes sont généralement peu peuplées, mais des chaînes tropicales comme les Andes présentent une densité de population élevée. Cependant les hommes se sont généralement installés dans les plaines, dans les vallées (le long des fleuves) et sur les littoraux.
2.2. Le rôle des techniques
Si les hommes se sont installés en priorité là où l'agriculture était possible, ils ont parfois réussi à dominer les contraintes de leur milieu (développement de l'agriculture irriguée dans les déserts chauds, par exemple). La répartition de la population dépend donc aussi de la façon dont les hommes ont su ou pu mettre en valeur leur milieu de vie.
Dans une économie traditionnelle où l'agriculture est la principale activité des hommes, la maîtrise des techniques agricoles explique souvent les différences de densité. Ainsi la culture inondée du riz permet, en Asie, de nourrir une dizaine d'hommes à l'hectare quand la culture traditionnelle du blé en Europe ne nourrissait que cinq personnes.
Aujourd'hui, la carte du peuplement de la Terre a conservé la marque de ces différences : les densités asiatiques restent les plus fortes.
2.3. Le rôle de l'histoire
Les migrations des hommes, enfin, interviennent dans la répartition de la population sur le globe. Depuis le xviiie siècle, elles ont permis de peupler de vastes espaces jusque-là quasiment vides : les États-Unis, la Sibérie, l'Australie.
De même, la traite des esclaves noirs, du xvie au xixe siècle, a conduit en Amérique des millions d'Africains, vidant des régions entières d'Afrique occidentale. Au cours du xviiie siècle, 6 à 7 millions d'esclaves ont ainsi été déportés.
Les révolutions agricoles et industrielles du xixe siècle ont favorisé la croissance et la concentration des populations en Europe et sur la côte nord-est des États-Unis.
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Où vivent les 6,4 milliards d'hommes qui peuplent la Terre ? Pourquoi certaines régions sont-elles presque vides et d'autres très peuplées ?
1. Les grands contrastes de peuplement
La population mondiale est répartie de façon très inégale. Certains espaces sont vides : on parle de déserts humains ; c'est le cas de l'Antarctique, du nord de l'Eurasie, de la Sibérie, du nord du Canada, de l'Alaska, du Sahara, de l'Arabie, du Kalahari, de l'Australie, de l'Amazonie, de la Nouvelle-Guinée.
D'autres espaces sont très densément peuplés.
Trois principaux foyers de population rassemblent ainsi près de la moitié des hommes sur Terre (données de 2004) :
— le foyer Asie orientale (1,5 milliard d'habitants),
— le foyer Asie du Sud-Est (1,3 milliard d'habitants),
— le foyer de l'Europe occidentale (500 millions d'habitants sur 5 millions de km²).
Des foyers secondaires, plus petits, apparaissent en Amérique (le Nord-Est américain et la région des Grands Lacs, le bassin de Mexico, le littoral compris entre Rio de Janeiro et Sao Paulo) et en Afrique (la vallée du Nil, le golfe de Guinée et la région des Lacs africains).
2. Comment expliquer ces vides et ces pleins ?
2.1. Le rôle des conditions naturelles
Les vides les plus importants (l'Arctique, l'Antarctique, le Sahara, l'Australie) correspondent à des milieux naturellement hostiles à la présence des hommes.
Les milieux froids polaires sont les régions les moins peuplées : le sol, gelé en permanence, empêche toute forme d'agriculture, les températures très basses rendent l'habitat difficile.
Les milieux désertiques chauds sont également peu occupés : le manque de pluie et la forte chaleur durant la jour limitent les activités des hommes. Seules font exception les oasis.
Le rôle du relief est plus difficile à définir. De hautes montagnes tempérées comme les Alpes sont généralement peu peuplées, mais des chaînes tropicales comme les Andes présentent une densité de population élevée. Cependant les hommes se sont généralement installés dans les plaines, dans les vallées (le long des fleuves) et sur les littoraux.
2.2. Le rôle des techniques
Si les hommes se sont installés en priorité là où l'agriculture était possible, ils ont parfois réussi à dominer les contraintes de leur milieu (développement de l'agriculture irriguée dans les déserts chauds, par exemple). La répartition de la population dépend donc aussi de la façon dont les hommes ont su ou pu mettre en valeur leur milieu de vie.
Dans une économie traditionnelle où l'agriculture est la principale activité des hommes, la maîtrise des techniques agricoles explique souvent les différences de densité. Ainsi la culture inondée du riz permet, en Asie, de nourrir une dizaine d'hommes à l'hectare quand la culture traditionnelle du blé en Europe ne nourrissait que cinq personnes.
Aujourd'hui, la carte du peuplement de la Terre a conservé la marque de ces différences : les densités asiatiques restent les plus fortes.
2.3. Le rôle de l'histoire
Les migrations des hommes, enfin, interviennent dans la répartition de la population sur le globe. Depuis le xviiie siècle, elles ont permis de peupler de vastes espaces jusque-là quasiment vides : les États-Unis, la Sibérie, l'Australie.
De même, la traite des esclaves noirs, du xvie au xixe siècle, a conduit en Amérique des millions d'Africains, vidant des régions entières d'Afrique occidentale. Au cours du xviiie siècle, 6 à 7 millions d'esclaves ont ainsi été déportés.
Les révolutions agricoles et industrielles du xixe siècle ont favorisé la croissance et la concentration des populations en Europe et sur la côte nord-est des États-Unis.
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