La diversité des milieux naturels
L'Afrique est en majeure partie située dans la zone intertropicale, c'est-à-dire dans une zone chaude. Rien de commun, pourtant, entre les paysages désertiques du Sahara et la luxuriance des forêts équatoriales.
Comment se répartit cette palette climatique sur ce vaste continent ? Quelles sont les différentes contraintes de ces milieux ?
1. Une vaste palette climatique
Le continent africain est quasiment centré sur l'équateur et s'étend au-delà du tropique du Cancer au nord et du tropique du Capricorne au sud. Il est donc presque tout entier dans la zone intertropicale. De ce fait, les climats africains sont fondamentalement des climats chauds.
Ils s'organisent en grandes bandes grossièrement parallèles de part et d'autre de l'équateur, comme si l'on repliait la carte en deux : le climat équatorial laisse la place au climat tropical, puis au climat aride et enfin au climat méditerranéen, au nord comme au sud.
Les montagnes perturbent ce schéma général. L'altitude entraîne un abaissement de la température et souvent une augmentation des précipitations. La végétation, plus riche, est étagée.
2. Autour de l'équateur
Le milieu équatorial se caractérise par d'abondantes précipitations : il tombe plus de 2 000 millimètres d'eau par an, parfois plus de 3 000. La saison sèche n'existe pas ou se réduit à quelques semaines. Les températures sont élevées toute l'année, entre 20 et 30 °C. Chaleur et humidité conjuguées ont entraîné le développement d'une forêt dense. Cette formation végétale, difficile à pénétrer, recule aujourd'hui sous l'effet de la déforestation.
En s'éloignant de l'équateur, les précipitations diminuent sensiblement ; une saison sèche apparaît : c'est le milieu tropical, le domaine de la savane, des hautes herbes, vertes pendant la saison des pluies, jaunes et plus rares pendant la saison sèche, parsemées d'arbres.
Vers les tropiques, mais aussi vers la Corne de l'Afrique, les précipitations deviennent plus irrégulières. La savane se dégrade en une steppe semi-aride qui annonce le désert. Dans l'hémisphère nord, cette zone s'appelle le Sahel, le « rivage » en arabe, autrement dit le « rivage du désert ». La saison sèche y dure entre sept et neuf mois. Mais les précipitations sont parfois quasiment nulles, comme lors de la grande sécheresse des années 1968-1985 !
3. Autour des tropiques
Sur les tropiques se trouvent les grands déserts africains : le Sahara au nord, le Namib et le Kalahari au sud.
Les précipitations sont inférieures à 200 millimètres d'eau par an et très irrégulières. Les températures sont très élevées le jour, mais très basses durant les nuits sans nuages. La végétation est presque totalement absente. Les paysages principaux, les ergs et les regs, étalent à perte de vue leurs étendues de sable et de pierre. Dans les oasis aménagées par l'homme autour de points d'eau, la végétation est, en revanche, très riche. Les cours d'eau, les oueds, ne coulent qu'une petite partie de l'année, sauf lorsque leur source se situe dans des zones humides lointaines, comme le Nil, dont la vallée est aménagée à la manière d'une oasis géante.
Le désert du Kalahari, au sud, ressemble davantage à une steppe. De nombreux cours d'eau descendant du nord, comme l'Okavango, viennent se perdre dans les marais qui forment le centre de cette cuvette.
Aux deux extrémités du continent, le Maghreb et l’Afrique du Sud, se trouvent les milieux méditerranéens, déjà plus éloignés des tropiques. Les températures y varient davantage suivant les saisons : l'hiver est plus frais et plus arrosé. La saison sèche se concentre sur les mois d'été. La végétation, arbustive, ressemble aux garrigues du Midi français.
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