Vivre en banlieue
De plus en plus de citadins habitent les banlieues des grandes agglomérations.
Comment se présente leur cadre de vie ? Vivre en banlieue a-t-il la même signification dans un pays développé ou dans un pays en développement ? Les contrastes, au sein des pays riches, entre cités et banlieues résidentielles ne sont-ils pas plus flagrants encore dans les pays les plus pauvres ?
1. Qu'est-ce qu'une banlieue ?
La banlieue fait partie de l'agglomération, qui englobe la ville et sa périphérie. La densité de population est souvent moins forte dans la banlieue que dans le centre-ville.
Les banlieues sont apparues aux xixe et xxe siècles. Elles résultent de la croissance des villes, qui s'étendent de plus en plus loin. Les progrès des transports, chemin de fer puis automobile, ont joué un rôle important dans leur développement.
Les banlieues sont avant tout des lieux d'habitation (on parle de « banlieues résidentielles »), tandis que la plupart des activités (loisirs, emplois) se concentrent dans les centres villes.
Vivre en banlieue impose donc des déplacements quotidiens, notamment entre son domicile et son lieu de travail. Les transports en commun desservent parfois mal certaines banlieues : nombre d'habitants préfèrent utiliser leur voiture particulière. La croissance des banlieues va de pair avec la construction de nouvelles routes, ce qui ne va pas sans poser des problèmes (embouteillages, pollution, bruit, etc.)
Certaines personnes choisissent de vivre en banlieue pour bénéficier des conditions de vie qu'elle offre (proximité de la nature, calme, jardin particulier). D'autres n'ont pas eu le choix (les logements urbains se font de plus en plus chers).
2. Dans un pays développé
2.1. La croissance des banlieues
De nombreuses banlieues sont nées au moment de l'industrialisation des villes : ces dernières se sont étendues de façon souvent désordonnée. Aujourd'hui, les plans d'urbanisme qui prévoient l'étalement des zones urbaines veillent à préserver davantage l'environnement.
2.2. Les différents types de banlieues
Le mot « banlieue » désigne des lieux très différents les uns des autres.
Dans les banlieues résidentielles, des maisons individuelles et de petits immeubles de standing accueillent une population aisée. Les densités y sont faibles ; les espaces verts rendent le cadre de vie agréable.
D'autres, constituées de grands ensembles d'habitat collectif, sont apparues dans les années 1960 : les « cités ». Ces tours et ces barres d'immeubles, qui regroupent parfois autant d'habitants qu'une ville moyenne, ont été construites afin de loger rapidement les populations pauvres vivant autrefois dans le centre. Ces HLM (habitations à loyer modéré) devaient également accueillir les immigrés venus travailler en Europe. Elles concentrent donc aujourd'hui, dans un espace assez restreint, les populations les moins aisées, souvent issues de l'immigration et principales victimes du chômage. D'où leur appellation de « banlieues ghettos ».
Enfin, une troisième catégorie de banlieues a vu le jour plus récemment. L'implantation d'activités industrielles et tertiaires, à la périphérie de villes saturées, a donné naissance à des « villes nouvelles ». Ces zones excentrées se trouvent à proximité de grandes routes nationales ou d'échangeurs autoroutiers. De vastes bâtiments, assortis de parkings immenses, se succèdent sans fin : les supermarchés et les grands centres commerciaux alternent avec des industries légères, de taille limitée, qui ne présentent pas de nuisances importantes.
3. Dans un pays en développement
3.1. Les bidonvilles
Dans nombre de pays pauvres, la misère et la surpopulation des campagnes poussent des familles entières de paysans à migrer vers les villes. Démunis, ils s'installent dans les bidonvilles, des quartiers improvisés à la périphérie des villes.
Là, ils construisent des baraques avec des matériaux de récupération, notamment avec des plaques de tôle découpées dans de vieux bidons d'essence.
3.2. Des conditions de vie précaires
Les bidonvilles se développent généralement dans des zones insalubres : à proximité d'industries polluantes, sur des pentes fortes soumises aux glissements de terrain, ou encore dans des vallées inondables.
De plus, les infrastructures sont réduites à leur strict minimum : absence d'égouts, et parfois d'eau courante, pas de service d'enlèvement des ordures… Les conditions sanitaires sont donc des plus médiocres, et les épidémies de maladies graves (notamment le choléra) sont fréquentes.
La misère de la population engendre aussi des problèmes d'insécurité : développement d'activités illégales, violence, etc.
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