Vue de l'espace, la Terre apparaît toute bleue… ou presque. La couleur des océans et des mers domine, puisqu'ils couvrent 71 % de la surface de notre planète. Les conditions climatiques ou autres n'ont-elles pas modifié ce chiffre ? Les hommes vivent sur les parties émergées du globe terrestre : les continents. La surface de ces terres émergées présente de multiples irrégularités : des différences de formes et d'altitudes qui constituent le relief. Quelle influence le relief a-t-il eu sur l'installation des hommes et leur répartition dans le monde ?

La surface des cinq continents (l'Europe, l'Afrique, l'Amérique, l'Asie et l'Océanie) présente de grandes irrégularités : les chaînes de montagnes, les plaines et les plateaux sont les formes de relief principales. Toutes résultent de la longue histoire géologique de la Terre.

La disposition des océans et des continents évolue en permanence (mais lentement à l'échelle humaine). Cette mobilité s'explique par les mouvements internes de notre planète. Les volcans et les tremblements de terre en sont les phénomènes les plus spectaculaires.

Les hommes se sont aussi installés dans des régions exposées aux séismes ou aux éruptions volcaniques : à Java (en indonésie), des populations très nombreuses habitent au pied de volcans encore actifs ; des millions de personnes vivent en Californie (aux États-Unis) ou au Japon, malgré la menace d'un tremblement de terre.

Les plaines sont des surfaces planes, ou légèrement vallonnées, que traverse généralement une rivière ou un grand fleuve (comme le Mississippi, l'Amazone, le Gange, etc.). Elles sont entourées de reliefs plus élevés. Leur altitude est variable. Il existe de hautes plaines dans les régions de montagne mais la plupart se trouvent à basse altitude, souvent au bord de la mer : ce sont les plaines littorales.

Les principales activités humaines se développent dans les plaines : 60 % des hommes sont ainsi concentrés sur des terres « basses », à moins de 200 mètres d'altitude. La circulation des hommes et les transports sont facilités dans les plaines. De plus, les alluvions déposées par les fleuves ont souvent rendu leurs sols particulièrement riches, donc favorables à l'agriculture. Quand les plaines sont étroites, comme au Japon, l'occupation de l'espace est très dense.

Les plateaux sont des surfaces planes, plus ou moins élevées, qui dominent les régions alentours : les hauts plateaux du Tibet ou des Andes dépassent 4 000 mètres d'altitude, tandis que le plateau de Langres (où la Seine prend sa source) culmine à 500 mètres. Ils sont généralement entaillés de profondes vallées, souvent difficiles à franchir. La construction de ponts ou de viaducs est alors indispensable.

Les plateaux occupent d'immenses surfaces. Avec les plaines, ils couvrent les trois-quarts des continents. Au Canada ou en Sibérie, ils restent assez peu peuplés en raison du grand froid qui y règne. Les plateaux africains ou indiens, au contraire, accueillent des populations nombreuses.

Les reliefs les plus hauts sont les montagnes. Elles forment souvent de grandes chaînes (une succession de montagnes). Selon les cas, elles s'étirent au bord d'un continent (comme les montagnes Rocheuses et la cordillère des Andes), ou à l'intérieur des terres (comme l'Himalaya, dont le point culminant, le mont Everest, est le sommet le plus élevé du monde, à 8 850 m d’altitude).

Imposantes masses de roche, les montagnes présentent de fortes pentes. La température diminue quand l'altitude augmente (elle baisse de 0,6 °C tous les 100 m). De même, plus on monte, plus les précipitations augmentent. Le relief et le climat se conjuguent pour donner naissance à de nombreux cours d'eau.

La végétation s'étage sur les versants : elle change de nature en fonction de l'altitude, mais aussi en fonction de l'exposition (au soleil, aux pluies, aux vents).

Dans les régions tempérées, comme les Alpes, on trouve successivement :

— en dessous de 1 000 m, des forêts de feuillus, des champs cultivés et des villages ;

— de 1 000 à 2 000 m, des forêts de conifères, exploitées par les bûcherons ;

— de 2 000 à 3 000 m, des prairies et des alpages, domaine des bergeries… et des randonneurs en été ;

— au-dessus de 3 000 m enfin, vient l'étage des glaciers et des crêtes, royaume des skieurs et des alpinistes.

D'une manière générale, les régions montagneuses sont peu peuplées car les conditions de vie y sont difficiles. Mais, selon les régions du globe, les situations restent contrastées : si en Asie, des plaines surpeuplées côtoient des montagnes désertées, dans la cordillère des Andes (en Bolivie notamment), en revanche, 70 % de la population vit à plus de 3 000 m d'altitude.

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