Encarta 2008 - néolithique
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néolithique
1   PRÉSENTATION
Site d’Avebury (Angleterre, Royaume-Uni)
Cet immense enclos daté du néolithique récent se situe au sud de l’Angleterre, dans le Wiltshire, près de la rivière Kennet. Il se compose d’un fossé, entouré d’un grand rempart, percés tous deux de quatre entrées. Un cercle de pierres mégalithiques, qui contenait originellement deux cercles de pierres plus petits, borde l’intérieur du fossé. Le site, qui comprend aujourd’hui cent grandes pierres en sarsen (grès dur local), se poursuivait par la double ligne de pierres mégalithiques, « West Kennet Avenue », qui menait au cercle du « Sanctuary ».
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néolithique, dernière période de la préhistoire avant l’âge des métaux (voir âge du bronze), caractérisée par la naissance de l’agriculture et de l’élevage, par la pratique de la céramique et par la fabrication d’outils de pierre polie.

C’est le naturaliste et homme politique britannique sir John Lubbock qui, en 1865, propose les termes paléolithique (du grec palaios, « vieux », et lithos, « pierre ») et néolithique (de neo, « nouveau ») pour désigner respectivement l’âge de la pierre taillée et l’âge de la pierre polie. On utilise également les termes « âge de la pierre ancienne » et « âge de la pierre nouvelle ». Le polissage marque une rupture technologique fondamentale entre les deux périodes. En rendant les tranchants plus efficaces et plus résistants, le polissage des outils en pierre a permis de généraliser les défrichages (coupe du bois et extraction des racines) et de favoriser l’émergence de l’agriculture. Par l’essor démographique qui en est résulté, le néolithique a été à l’origine des grandes migrations.

Le néolithique a toujours été associé à la sédentarisation des peuples sur les terres cultivées, aux origines de l'agriculture et à l’utilisation de la poterie (voir céramique) et des outils de pierre polie. Toutefois, certaines de ces caractéristiques sont antérieures à cette période : au Japon, la poterie date de quelque 16 000 ans, tandis que des outils de pierre polie fabriqués il y a plus de 32 000 ans et destinés à une utilisation autre qu’agricole ont été découverts en Australie. Au néolithique, ces évolutions ne se sont pas produites simultanément. Par exemple, au Proche-Orient, la production de nourriture est apparue avant la poterie (donnant ainsi naissance au terme « néolithique précéramique »). Ce terme reste utilisé pour tout l’Ancien Monde, avec des dates qui varient entre 8000 av. J.-C. au Proche-Orient et 2000 av. J.-C., date à laquelle a été adoptée la technologie du cuivre ou du bronze dans le nord de l’Europe. Il en est de même pour l’Afrique où la céramique a fait son apparition à la même époque, et d’une manière autonome, dans le massif de l’Aïr (Sahara), mais a perduré longtemps sur le continent parallèlement à la métallurgie du fer.

2   LA SÉDENTARISATION
Tombe sur l'île de Sanday (Écosse)
Construite à l'âge de pierre, cette tombe se situe sur l'île de Sanday dans l'archipel des îles Orcades. Elle comprend notamment une pièce de 4 m de long composée de six cellules, dans lesquelles ont été retrouvés des ossements humains.
Robert Harding Picture Library

Le néolithique voit l’émergence des premiers villages, aux maisons construites avec les matériaux locaux : briques de terre séchée au Proche-Orient (Çatal Höyük, en Turquie), pierre brute (Fontbouise, dans le Gard) et rondins de bois isolés avec de la terre dans le centre et l’ouest de l’Europe, par exemple. À Jéricho, le néolithique précéramique coïncide avec la construction de gigantesques enceintes de pierre. Un des villages néolithiques les plus représentatifs est celui de Skara Brae (de 2400 à 1800 av. J.-C. environ), dans les îles Orcades, dont les maisons, et même les meubles (lits, armoires et commodes), sont construits en plaques de pierre. Contrairement à une idée longtemps admise, ce ne sont pas les débuts de l’agriculture qui ont imposé la sédentarisation : au contraire, la naissance de l’agriculture est postérieure à la sédentarisation, et est le fait de populations déjà organisées en villages permanents.

La sédentarisation s’est accompagnée d’un important déboisement, comme en témoignent les nombreuses maisons en bois, de plus d’une dizaine de mètres de long, construites en Europe avec de longs troncs d’arbres. On a découvert dans l’un de ces sites, à Kückhoven dans le nord-ouest de l’Allemagne, le plus ancien puits du monde, antérieur à 5000 av. J.-C., consolidé avec de grandes plaques de bois. Le néolithique voit également l’apparition de passerelles en rondins permettant de circuler au-dessus des marécages comme en Angleterre, et de villages aux maisons construites avec des pieux de bois plantés en terre sur les rives des lacs alpins, comme à Charavines, dans l’Isère (voir Palafitte). De nombreux matériaux organiques ont été conservés et protégés de la décomposition dans ces gisements à l’abri de l’air (objets en bois, vannerie, textiles, etc.). Ils fournissent aux archéologues de précieuses indications sur la vie quotidienne à cette époque, et permettent, grâce à l’étude des cernes des troncs d’arbres, d’obtenir des datations plus précises (dendrochronologie).

3   LA POTERIE

Le travail de la céramique et la fabrication de poteries est un développement naturel des peuples sédentaires et agriculteurs : les chasseurs-cueilleurs nomades du paléolithique savaient déjà fabriquer de grossières poteries en terre cuite. Cependant, ils les utilisaient très rarement, sans doute parce qu’elles étaient lourdes et difficiles à transporter. Comme les nomades d’aujourd’hui, ils préféraient sans doute des récipients en osier ou en peau d’animaux. Les poteries ne pouvaient être utilisées pour la cuisson des aliments ; elles servaient uniquement à faire bouillir des liquides, en déposant à l’intérieur une pierre brûlante. Pour les sédentaires, la poterie a constitué une révolution du mode de vie. Elle permettait de cuire les céréales et de manger la viande autrement que grillée, et, en ramassant des plantes, des racines et des baies, de diversifier la nourriture. En un sens, la poterie est à l’origine de la cuisine.

La poterie néolithique était souvent richement décorée de motifs incrustés avant cuisson au moyen de divers objets (épis de céréales, tige végétale), pour permettre une meilleure préhension. Les autres objets en terre cuite (figurines votives, jouets) étaient souvent peints avec des ocres de différents tons. La très grande variété des formes et des décors, ainsi que la qualité et la provenance des argiles utilisées, permettent de déterminer des faciès culturels dont la datation est ensuite effectuée par thermoluminescence. En Afrique, continent sans écriture ancienne (sauf en Égypte), la céramique est un très bon « marqueur » chronologique. L’art néolithique comprend également une grande variété de figurines (souvent féminines, comme dans l’art néolithique eurasien).

4   LES MÉGALITHES
Vue aérienne du cromlech d'Avebury
Cette vue aérienne du cromlech (« cercle de pierre ») d'Avebury montre le cercle de monolithes entourant le village. Avant le xvii e siècle, le cercle faisait presque le tour complet du village mais, avec l'expansion de celui-ci, des pierres ont été enlevées et utilisées pour la construction d'autres édifices. Le cromlech d'Avebury, construit vers 2800-2700 av. J.-C. (âge du bronze), est une structure circulaire dotée d'une entrée aux quatre points cardinaux.
Adam Woolfitt/Corbis

Les monuments mégalithiques (du grec, signifiant « grande pierre ») font également leur apparition au néolithique et se développent jusqu’à l’âge du bronze. Ceux d’Europe de l’Ouest sont les plus connus, avec les immenses cercles de pierres de Grande-Bretagne (Stonehenge et Avebury) ; les menhirs ou pierres levées, souvent isolés mais présents par milliers sur le site de Carnac en Bretagne ; les « statues-menhirs » anthropomorphes et les immenses tombes mégalithiques disséminées de la Scandinavie au Portugal. La plupart de ces tombes, comme celles de New Grange et Knowth en Irlande, ou Gavr'inis en Bretagne, sont abondamment décorées de motifs incrustés dans la pierre : spirales, diamants et même des haches. Certaines sépultures en Espagne et au Portugal étaient peintes à l’intérieur. L’astronomie a joué un rôle important dans la conception et l’orientation de certains de ces monuments ; Stonehenge par exemple, est aligné dans l’axe du Soleil en été.

Site de Stonehenge (Angleterre, Royaume-Uni)
Stonehenge, ensemble mégalithique concentrique situé près de Salisbury, en Angleterre, était un monument utilisé lors de cérémonies rituelles par les peuples de la préhistoire. Il a dû être érigé entre 3000 et 1000 av. J.-C. On connaît peu de choses sur sa véritable fonction mais de nombreux experts pensent qu’on y prévoyait les solstices, les équinoxes, les éclipses et autres événements du calendrier solaire.
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Si les mégalithes de certains monuments européens présentent des proportions gigantesques, un des ensembles les plus spectaculaires de cette culture mégalithique se trouve sur l’île de Pâques, où une civilisation de type néolithique a édifié, entre 500 av. J.-C. et environ 1600, des centaines de plates-formes imposantes, les ahu. Ces dernières sont composées d’énormes blocs de pierre, sur lesquelles sont érigées d’imposantes statues de pierre, ou moai. Tout d’abord sculptées dans le tuf volcanique au moyen de marteaux de basalte, ces statues ont été vraisemblablement transportées sur des rondins de bois, sur des kilomètres, jusqu’aux plates-formes. Le travail nécessaire à la réalisation de ce gigantesque ensemble mégalithique témoigne de l’ingéniosité et des remarquables capacités de ce peuple disposant pour toute technologie de simples outils de pierre et de matériaux organiques.

Statues mégalithiques de l’île de Pâques (Chili)
Située à 3 700 km des côtes chiliennes, l’île de Pâques est célèbre pour ses statues mégalithiques, au nombre de 500 environ, qui constituent l’un des problèmes les plus importants de l’anthropologie. Ces statues immenses, ou moai, sculptées dans la pierre volcanique il y a plus d’un millénaire et représentant d’impassibles visages, peuvent atteindre 21 m. C’est sur le flanc du volcan Rano Raraku que se trouve le berceau de ces géants. On en trouve certains à peine commencés, d’autres presque achevés et qui gisent immobiles dans différentes positions. Les rangées de moaïs, ou « ahu » étaient peut-être des autels réservés aux cérémonies.
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Le continent africain est aussi très riche en sites mégalithiques. De part et d’autre de la frontière séparant le Sénégal de la Gambie, sur une superficie de 300 km sur 125, on trouve plusieurs centaines de cercles de pierres dressées et taillées dépassant du sol sur un mètre de hauteur. Un grand nombre de ces cercles comporte une grande pierre en forme de Y. Certains d’entre eux abritaient des sépultures collectives.

5   LES MINES ET LE COMMERCE

Les exploitations minières apparaissent également au néolithique. L’obsidienne (verre volcanique), très employée au mésolithique, provenait des îles de la Méditerranée et faisait l’objet d’un commerce étendu. Cependant, au néolithique, dans le nord de l’Europe, d’importants filons de silex de haute qualité étaient exploités grâce à des centaines de puits et des galeries reliées les unes aux autres, la pierre étant dégagée à l’aide de piques de bois et de ramures de cervidés. Les plus connues sont Grimes Graves en Angleterre, Krzemionki en Pologne et Spiennes en Belgique. Les silex tirés de ces mines, comme de nombreux sites à ciel ouvert, étaient souvent façonnés en haches, taillées ou polies ; on en retrouve de nombreux débris et des pièces ratées. Comme l’obsidienne et les coquillages, ces objets « finis » alimentaient un commerce local, et parfois à longue distance. Avec le développement de l’agriculture, le commerce ne portait plus uniquement sur des objets non périssables (perles, outillage de pierre), mais concernait aussi les céréales et les animaux. Il en est de même du poisson et des coquillages, commercialisés séchés ou fumés, comme en témoignent les très nombreux amas coquilliers (midden en Angleterre, kjökkenmödding en Scandinavie) qui parsèment de nombreuses côtes dans le monde.

 
 
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