Encarta 2008 - Contre-Réforme
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Contre-Réforme
1   PRÉSENTATION

Contre-Réforme, mouvement à l'intérieur de l'Église catholique romaine aux XVIe et XVIIe siècles, qui était destiné à limiter l'expansion du protestantisme.

Certains historiens récusent ce terme car il met en avant les éléments négatifs de ce mouvement et préfèrent la dénomination de Réforme catholique, en insistant sur la spiritualité qui animait un grand nombre de responsables de ce mouvement, souvent sans aucun rapport direct avec la Réforme protestante.

2   DEMANDES ET MISE EN ŒUVRE DE RÉFORMES
Martyre de Savonarole
Célèbre prédicateur de Florence au cours de la Renaissance, Jérôme Savonarole, pour avoir dénoncé la corruption morale de nombreux hommes politiques et dignitaires religieux, est condamné comme hérétique par le tribunal de l'Inquisition. En 1498, Savonarole est pendu avant d'être publiquement brûlé sur la piazza della Signoria de Florence.Francesco di Lorenzo Rosselli (attribué à), Martyre de Savonarole en Place de la Seigneurie, v. 1498. Réplique de l'œuvre originale conservée au musée du couvent San Marco de Florence. Tempera sur bois, 101 × 117 cm. Museo Storico Topografico « Museo Com'era », Florence.
Museo di Firenze Com'era, Florence, Italy/Bridgeman Art Library, London/New York

Des appels à la réforme de l'Église s'élevèrent tout au long du XVe siècle, alors que les chrétiens réagissaient au scandale du Grand Schisme de l'Église d'Occident et aux abus des religieux. Le réformateur religieux italien Jérome Savonarole critiqua violemment la vie dissolue du pape de l'époque, Alexandre VI. Le mouvement de stricte observance à l'intérieur des ordres mendiants appela ses membres à suivre une vie plus austère, et des humanistes comme Érasme tentèrent de trouver des alternatives aux spéculations stériles de la théologie académique. Mais ces efforts sporadiques n'eurent pendant longtemps aucun impact perceptible sur l'institution.

Dès le début du pontificat de Paul III, en 1534, l'Église disposa de la direction dont elle avait besoin pour mettre en œuvre les réformes souhaitées et pour relever le défi que représentait le mouvement des protestants. Une des initiatives les plus importantes de Paul III fut de nommer cardinaux des réformateurs tels que Gaspare Contarini et Reginald Pole. Il encouragea également de nouveaux ordres religieux comme les théatins, les capucins, les ursulines et surtout les jésuites. La Compagnie de Jésus, fondée par Ignace de Loyola, était formée d'hommes hautement instruits qui cherchaient à renouveler la piété par la prédication, l'instruction par le catéchisme et les retraites religieuses par l'utilisation des Exercices spirituels de Loyola. Mais l'action la plus conséquente de Paul III fut probablement la convocation, en 1545, du concile de Trente qui devait débattre des questions doctrinales et disciplinaires soulevées par les protestants. Profitant de son alliance fragile avec l'empereur Charles Quint, Paul III, comme bon nombre de ses successeurs, n'hésita pas à se servir de moyens diplomatiques et militaires contre les protestants.

3   INSTRUMENTS DE LA CONTRE-RÉFORME

Un fort courant répressif se fit jour dans le catholicisme avec la création, en 1542, d'une nouvelle Inquisition et avec l'apparition, en 1543, de l'Index des livres prohibés. Le pontificat de Paul IV apporta un soutien vigoureux à ces mesures. En Espagne, l'Inquisition devint un instrument de la Couronne qui fut utilisé avec succès par le roi Philippe II pour s'assurer de l'orthodoxie de ses sujets et pour supprimer toute opposition politique et religieuse.

Vers la fin du XVIe siècle, en partie sous l'influence du concile de Trente (1545-1563), un certain nombre d'évêques du nord de l'Italie décidèrent de réformer leur clergé et d'éduquer le peuple. Saint Charles Borromée devint un modèle pour un grand nombre d'entre eux. La création de séminaires dans beaucoup de diocèses fit émerger un clergé instruit et honnête. À Rome, saint Philippe Neri, fondateur de la congrégation de l'Oratoire, fit mettre en musique des textes religieux qui furent joués lors de réunions informelles, une pratique qui donna naissance à l'oratorio.

4   DÉVELOPPEMENT DE LA CONTRE-RÉFORME
Saint Jean de la Croix
Saint Jean de la Croix (1542-1591) est le poète mystique le plus pur et le plus intense de la littérature espagnole à l'époque de la Contre-Réforme. Le thème central de sa poésie est la réconciliation de l'homme avec Dieu par une série d'étapes mystiques, dont le point de départ est le renoncement aux distractions du monde. Il est connu pour la richesse et la variété de son lexique, surprenant dans une œuvre aussi brève, mais qui exploite les possibilités de ferveur religieuse et esthétique qu'inspire le mysticisme espagnol, qu'il pousse à son paroxysme.
Archivo Fotografico Oronoz

En Allemagne, les catholiques étaient en effervescence après la paix d'Augsbourg de 1555, considérée par la plupart d'entre eux comme une victoire des luthériens. Les prêtres allemands formés à Rome rentrèrent chez eux mieux instruits et plus décidés que leurs prédécesseurs à faire du prosélytisme. Le jésuite hollandais saint Pierre Canisius publia un catéchisme qui fut un complément utile à celui de Luther, même s'il lui était inférieur. Avec des subventions et des interventions étrangères importantes des deux côtés, les tensions aboutirent aux horreurs de la guerre de Trente Ans, qui fit rage de 1618 à 1648 et dévasta l'Allemagne, tout en épuisant ses énergies religieuses.

À cause des guerres de Religion, la Contre-Réforme ne s'amorça en France qu'au XVIIe siècle. Le dévouement pour les pauvres, tel qu'il fut pratiqué par saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac, fut une des caractéristiques de l'expérience française. Comme en Italie, une attention considérable fut portée en France aux missions populaires en milieu paysan. Entre-temps, saint François de Sales, évêque de Genève, publia son Introduction à la vie dévote (1608), un des ouvrages de spiritualité chrétienne les plus populaires.

La spiritualité de la Contre-Réforme fut orientée vers l'évangélisation des territoires découverts en Extrême-Orient et dans les Amériques. Le même enthousiasme présida à la création des écoles confessionnelles, où les jésuites montrèrent la voie. Malgré la priorité accordée à l'action, la période de la Contre-Réforme donna en Espagne deux des plus grands mystiques de la chrétienté, sainte Thérèse d'Ávila et saint Jean de la Croix.

 
 
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