Encarta 2008 - Le Chat
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Chat

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Chat domestique
Felis silvestris catus
Felis silvestris catus
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infraclasse Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Feliformia
Famille Felidae
Sous-famille Felinae
Genre Felis
Espèce Felis silvestris
Sous-espèce
Felis silvestris catus
(Linnaeus, 1758)
Crâne de chat

Crâne de chat

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Le chat domestique est un mammifère carnivore de la famille des félidés.

Le chat domestique Felis silvestris catus est très proche du chat sauvage européen Felis silvestris silvestris et du chat sauvage africain (chat ganté) Felis silvestris libyca. Selon la plupart des zoologues contemporains, ces trois types de chats forment une unique espèce : Felis silvestris[1].

On dénombre aujourd’hui environ 80 races de chats.

Sommaire

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Dénomination

Le mot chat vient du bas-latin cattus (chat sauvage). D’après le Littré dans son édition de 1878, cattus proviendrait du verbe cattare, qui signifie guetter, ce félin étant alors considéré comme un chasseur qui guette sa proie.

Termes Sens
Matou Chat mâle
Chatte Femelle
Chaton Petit
Minou, minet Petit chat, terme familier

Le terme minet, attesté dès 1560, provient de mine, nom populaire du chat en Gallo-roman.

Ce mot est à l’origine de l’expression dès potron-minet, qui signifie « de bon matin ». D’après Littré, il s’agirait d’une déformation de paître au minet, c’est-à-dire du moment où le chat, qui se lève tôt, va chercher son paître : sa pâture, sa nourriture… Cette explication doit sans doute à la pudeur de cet auteur du XIXe siècle : selon Claude Duneton[2], cette expression provient de poitron-jacquet, jacquet désignant un écureuil (animal matinal marchant la queue levée) et poitron désignant le postérieur. Dès potron-minet signifie donc : « à l’heure où l’on voit le derrière du chat ».

Quant au « minet » ou à la « minette » qui « fait des mines », lorsque ce terme est appliqué à l’être humain, c’est un jeune homme ou une jeune fille qui s’efforce de plaire et se préoccupe beaucoup de son apparence. L’expression date des années 1960.

En argot, un chat s’appelle un greffier[3]. Deux explications s’opposent, qui peut-être n’en font qu’une : d’une part, le jeu de mot sur griffe est évident ; d’autre part, la fourrure de certains chats noirs comporte une sorte de plastron blanc sur le poitrail, et celui-ci évoque le rabat blanc que l’on voyait sur la robe noire des greffiers jusqu’au XIXe siècle.

Anatomie

Squelette et muscles

 v · d · m  Formule dentaire
mâchoire supérieure
1 3 1 3 3 1 3 1
1 2 1 3 3 1 2 1
mâchoire inférieure
Total: 30
Denture commune aux Felidae


Comme tous les carnivores, la dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure forment les carnassières. Celles-ci permettent au chat de déchirer sa nourriture, grâce à des muscles puissants fixés aux parois latérales de son crâne, et de l’avaler sans la mâcher.

Griffe avec le nerf visible
Griffe avec le nerf visible

Le squelette est composé de 250 os. Les vertèbres du cou sont courtes, et la colonne vertébrale est très souple. Les vertèbres caudales prolongent la colonne, leur nombre est variable en fonction des races. La queue joue un rôle dans l’équilibre. Les pattes antérieures se terminent par cinq doigts pourvus de griffes rétractiles constituées de kératine, les pattes postérieures, plus longues que les pattes antérieures, se terminent par quatre doigts également pourvus de griffes rétractiles[4].

Les muscles du dos sont très souples et ceux des pattes postérieures sont puissants. Ces spécificités confèrent à l’animal une grande souplesse et une détente ample lors des sauts[4].

Du fait d’une alimentation plus diversifiée et moins riche en protéines, les intestins du chat domestique sont plus longs que chez ses ancêtres sauvages[réf. nécessaire]. Avec une diminution de sa taille, c’est l’adaptation la plus notable à son nouveau mode de vie. Un chat pèse entre 2,5 et kg. Il mesure de 60 à 75 cm avec la queue[4].

Pelage

Icône de détail Article détaillé : Chat (robes et races).
Chat au pelage mi-long
Chat au pelage mi-long

Le pelage du chat est composé de poils longs (jarre) et portant les marques de la robe (taches par exemple). En dessous se trouvent les poils plus courts (bourre), puis le duvet. Cette organisation permet une bonne isolation du corps[4].

Le poil du chat est souvent de plusieurs teintes. Noir, blanc, noir, blanc… La longueur d’une des teintes est plus ou moins longue selon la race. Le Bombay est un des seuls chats à avoir le poil tout noir. Son poil est uni, sans taches ni rayures.

Les types de pelages sont nombreux, car très variables en fonction des races. Il existe des poils longs, courts, frisés, et même crépus. Le sphynx, parfois appelé chat-nu, est une race presque dépourvue de poils : un très léger duvet recouvre le corps, ainsi que la queue[4].

De même, la couleur de la fourrure du chat peut prendre de nombreuses teintes et marques. Certains individus présentent de larges taches, d’autres des rayures ou des mouchetures, d’autres encore un pelage uni[4]. Les mâles comportent une seule ou deux couleurs ; seules les femelles peuvent en comporter trois.

Dans certains pays, la fourrure du chat fait l’objet, comme celle du chien, d’une demande importante dans les industries de la mode. De nombreuses associations de protection des animaux condamnent cet usage des chats[4].

Les sens

Prédateur crépusculaire (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que son oreille est apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains[4].

L’ouïe

De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds
De 60 à 80 % des chats blancs aux yeux bleus sont sourds[5]

Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu’à 30 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 20 000 Hz[6]. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance[4].

La surdité des chats blancs fait aujourd’hui débat. Cette surdité serait liée à la couleur blanche (gène "W"). Schématiquement, on peut dire que tous les chats blancs sont génétiquement sourds en général. Cette anomalie, bien que présente au niveau génétique, ne s’exprime pas systématiquement chez tous les chats. Ainsi, soit la tare reste cachée et l’oreille se développe normalement, soit la tare se manifeste et dans ce cas la dégénérescence est complète : le chat est totalement sourd de l’oreille atteinte. Sachant qu’un chat a deux oreilles et que l’anomalie n’affecte pas toujours les deux oreilles de la même manière, trois cas se présentent : la surdité est bilatérale, unilatérale ou absente[5].

Il est en effet démontré que l’allèle W, à l’origine de la couleur « blanc dominant », est directement responsable d’une dégénérescence de l’oreille interne, occasionnant la surdité. Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines[5].

La vue

Gros plan sur l’œil d’un chat
Gros plan sur l’œil d’un chat
Yeux brillants d’un chat dans la nuit
Yeux brillants d’un chat dans la nuit

La vue est son sens primordial. Son champ de vision est également plus étendu que celui des humains : 187° contre 125°, ce qui reste cependant loin du record absolu du monde animal.
L’intensité lumineuse influence la forme de la pupille : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue, il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus performant que nous dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans l’obscurité[4].

En revanche, le chat ne perçoit pas les couleurs ni même les mouvements de la même façon que nous : il semblerait (cela est encore discuté) qu’il ne perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes alors qu’un objet en mouvement lui apparaît plus nettement (par exemple une proie en mouvement)[4].

Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles digestifs, parasitisme le plus souvent ou entérite)[4]. Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme bleus, verts, jaunes, marrons…

L’odorat

Son odorat est quarante fois plus performant que celui de l’humain et a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède vingt millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions chez les humains[4].

Le goût

Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’humain cependant : chez le chat, on compte près de 2 000 bourgeons gustatifs alors que l’homme en possède 9 000, soit 4,5 fois plus. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré[4].

Le toucher

Son sens du toucher est également bien développé. Ses vibrisses (moustaches) lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Il ne faut surtout pas les couper car elles ne repoussent pas, et le chat serait déstablilisé. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles[4].

Autres sens

Organe de Jacobson

L’organe de Jacobson est un véritable sixième sens. Comme le chien ou le cheval, le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal. Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs[4].

L’équilibre lors d’une chute : l’organe vestibulaire

Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui conférant un sens de l’équilibre remarquable. Ceci explique l’étonnante faculté qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d’une chute[4].

Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute. En effet, il se retourne en montrant son ventre, puis se retourne à nouveau, cette fois sur le ventre, et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant. Dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément, cela rend juste la chute moins grave. Parfois, cela ne suffit pas, et c’est la mort.[7]

Autres données physiques

Il peut également sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille[4].

Dans la course, sa vitesse moyenne est de 40 km/h et il met 9 secondes pour faire 100 m, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite[4].

Comportements

Chaton
Chaton
Rencontre entre deux chats
Rencontre entre deux chats

Le chat est d’une nature très indépendante. Contrairement au chien, il se promène seul. Il se lave lui-même.

La socialisation du chaton s’établit durant les premières semaines de sa vie. Pendant cette période, c’est le nombre d’humains avec lesquels il est en contact et l’attitude de sa mère avec ceux-ci qui déterminera son caractère affectueux ou distant.

Éthologie

Le chat est classé parmi les animaux territoriaux. Cela signifie que la préservation de son lieu de vie est le moteur principal de ses interactions avec les autres individus. Lorsque plusieurs chats partagent le même appartement, il n’est pas rare de les voir choisir chacun son propre « chemin » pour aller d’un lieu à un autre ; ils se partagent ainsi leur territoire. Dans un lieu « neutre » le chat devient sociable et supporte très bien la présence de ses congénères à ses côtés tel que cela a été montré par Arnaud Zafrilla : il est vraiment étonnant de voir un chat bagarreur devenir très doux.

À l’état sauvage, il a une activité crépusculaire nocturne, aidé par ses yeux très sensibles. Voir : Chat haret.

Pendant longtemps le chat a été considéré comme un animal essentiellement solitaire et les groupes comme des agrégations d’individus centrées autour de points de nourriture mais sans structure sociale. Par la suite il devint clair que les colonies forment de véritables groupes sociaux. Les chats ont un style de vie flexible et adaptent leur comportement social en fonction de l’environnement. À basse densité de population, ils sont principalement solitaires et territoriaux, ou forment des petits groupes composés des femelles et de leur descendance, comme c’est souvent le cas pour les chats qui vivent dans une maison ou un appartement. À haute densité ils forment des groupes multi-mâles/ multi-femelles, comme c’est le cas pour les chats harets qui vivent dans les parcs, les ruines, les ports, les chantiers navals… L’abondance et la distribution de nourriture est le facteur principal qui conduit aux différents types de vie sociale : dans les zones où il y a de riches concentrations de nourriture dans différents endroits, les chats peuvent vivre en groupe autour de ces concentrations, tandis que dans les zones où la nourriture est plus largement distribuée, les chats peuvent vivre sur des territoires exclusifs.

Communication

Chat se hérissant et courbant le dos
Chat se hérissant et courbant le dos

Les chats communiquent par les miaulements, mais aussi par l’« allotoilettage » (action de se lécher mutuellement) qui est réservé aux chats qui se connaissent et s’apprécient. Ils se lèchent pour échanger leur odeur. Quand ils s’entendent bien, les chats adultes dorment volontiers ensemble, serrés l’un contre l’autre comme lorsqu’ils étaient chatons. Un moyen de se procurer mutuellement chaleur et sécurité. En dormant ensemble, les chats échangent aussi leur odeur.

Miaulement

Sound ? Miaulement d’un chat Fiche

Le miaulement est le cri du chat[8]. En général, le chat est d’un tempérament plutôt discret. Par contre, il peut miauler pendant des heures lorsqu’il cherche à se faire remarquer, que ce soit pour réclamer sa nourriture, ou pour demander qu’on lui ouvre une porte, par exemple. Certains chats, notamment les siamois, sont plus « bavards » que d’autres.

Miaulement saccadé

Plus rarement, le chat émet un miaulement saccadé d’intensité faible lorsqu’il voit une proie hors de portée comme un oiseau ou un insecte volant. Et parfois même en regardant une émission animalière à la télévision, par exemple. Ce miaulement est souvent accompagné de claquement des mâchoires que certains éthologues interprètent comme une simulation de l’attaque et de la mise à mort de la proie hors de portée[réf. nécessaire].

Cri du chat

Le chat crie souvent et fortement quand il cherche un compagnon ou une compagne. Certains disent alors qu’il « margotte », au sens figuré[9].

Ronronnement

Il s’agit d’un mouvement coordonné mettant en jeu la glotte, le larynx (certains chats n’ayant plus de larynx continuent cependant de ronronner), et certains muscles. Ces vibrations sonores de tout le corps se retrouvent chez la plupart des félins (et aussi chez d’autres animaux) mais leur mécanisme et leur utilité sont encore mal expliqués. Cet état, comme le sommeil, pourrait être réparateur pour l’organisme du chat.

Il ronronne le plus souvent pour exprimer la dépendance ; ainsi, il dépend de sa mère à sa naissance, de l’humain ensuite quand il est malade ou quand on le caresse. Dès le début de sa vie, le chaton ronronne en tétant, et sa mère lui répond. Le ronronnement se manifeste lorsque l’animal éprouve du plaisir mais aussi de la souffrance : stressé, blessé et même en mourant, le chat peut ronronner.

D’après les scientifiques, le ronronnement libérerait des endorphines (substances calmantes) et serait donc une façon d’atténuer la souffrance. Bien que les autres félins ne ronronnent plus à l’âge adulte, le chat mature continue à ronronner sous les caresses de son maître. Ceci est explicable : le chat voit en son maître une sorte de « deuxième maman ».

Le ronronnement du chat constitue phonétiquement le mot « chat » en arabe ((ar)hi-rone).

Sommeil

Chat dormant en plein jour (animation)
Chat dormant en plein jour (animation)

Le chat a besoin d’entre 12 et 16 heures de sommeil, mais en général il dort plus, soit en moyenne 15 à 18 heures par jour. Il reste ainsi éveillé environ 6 à 9 heures, dont une partie la nuit pour chasser.

On l’utilise fréquemment dans le cadre d’expérimentations sur les cycles du sommeil.

D’après des études, le chat est l’animal ayant la plus grande proportion de phases de sommeil paradoxal pendant lesquelles il rêve.

Durant ces phases, l’activité électrique du cerveau, des yeux et des muscles est très importante[10].

Pendant la phase paradoxale du sommeil, surviennent des mouvements tels que l’agitation des vibrisses, les sursauts des pattes ou de la queue, le hérissement du pelage, le battement des paupières, le changement de position…

 

Griffades

Chatte griffant une branche d’arbre pour marquer son territoire.
Chatte griffant une branche d’arbre pour marquer son territoire.

Les griffades sont des marquages visuels et olfactifs. Ce comportement est un outil de communication.

Le chat possède entre les coussinets des glandes émettrices de phéromones. Elles servent à signaler son passage aux autres chats.

Les traces que les griffades laissent servent de marquage visuel, pour signifier que c’est son territoire. Si plusieurs chats cohabitent plus ou moins bien sur le même lieu, les griffades seront beaucoup plus fréquentes, pour affirmer leur statut et leur territoire.

Le lieu du marquage est important pour l’animal. Les griffades ont pour objectif d’être le plus visibles possible, même s’il n’y a pas d’autre chat. On les retrouvera le plus souvent dans les passages très fréquentés comme l’entrée, ou sur le canapé et les meubles des pièces à vivre.

Dans un appartement, il sera donc conseillé de placer des griffoirs, des buches de bois ou des paillassons à cordes, aux endroits choisis par votre chat, (sur le sol et fixés à la verticale).

Les griffades permettent au chat d’impressionner ses congénères qui l’observent. En effet, le chat s’étire de tout son long, se grandit dans l’espace afin de paraître plus intimidant et donc plus fort que les autres. Les marques laissées par ces griffades vigoureuses seront très visibles, puisqu’il souhaite montrer sa puissance.

Lorsque le chat veut attirer notre attention : (Dans ce cas, ce n’est plus un marquage mais un appel).

Il choisira un support bruyant pour se faire entendre afin de provoquer notre réaction. Ceci, à un but précis : soit pour obtenir de la nourriture, de l’attention, des caresses, du jeu, de l’activité… Les nuits et les journées en appartement sont bien longues pour le chat qui a un rythme de sommeil différent du nôtre, et un comportement de chasse qu’il ne peut plus pratiquer.

Les griffades peuvent être aussi un geste de confort :

Faire ses griffes pour le chat est aussi un signe de détente qu’il pratique en s’étirant pour se décontracter. C’est aussi de cette manière qu’il va éliminer les griffes mortes afin de laisser la place aux nouvelles, qui seront plus efficaces pour sa défense et la chasse.

Malgré la domestication, le chat reste un animal avec des instincts qu’il a besoin d’exprimer. Et le marquage de son territoire en est un.

Voir : Éthologie du chat.

Chasse

Approche
Approche

Chez le chaton, on observe souvent des jeux de chasse, preuve que celle-ci est instinctive. Deux stratégies de chasse peuvent être distinguées : la stratégie mobile, où le chat se déplace et s’arrête quand son attention est attirée par une proie, et la stratégie stationnaire, où le chat, qui a trouvé une zone d’intérêt, est embusqué et attend. Tous les chats utilisent les deux types de stratégie. Les méthodes de chasse utilisées ne semblent pas spécifiques à l’espèce chassée, mais les chats peuvent néanmoins se spécialiser dans la capture d’une espèce, grâce à l’expérience qu’ils ont de cette espèce particulière.

Chat ayant capturé un oiseau
Chat ayant capturé un oiseau

Le chat a tous les atouts d’un bon chasseur, sauf un : l’endurance à la course. Sa technique de chasse met donc en avant ses facultés de camouflage conférées par son pelage, créant un effet de surprise. Tapi contre le sol, il avance le plus près possible sans se faire repérer, observant silencieusement sa proie. Au moment qu’il juge opportun, il se jette sur sa victime pour l’immobiliser et la mordre au cou, lui brisant ainsi la moelle épinière.

Chat tenant une souris dans sa gueule
Chat tenant une souris dans sa gueule

Même s’ils sont friands de poissons, il est rare de voir un chat pêcheur, puisque généralement ceux-ci n’aiment guère l’eau (exception : le chat turc). Ce genre de proie étant rare et difficile d’accès, les chats profitent surtout des restes de cadavres de poisson laissé par les ours ou les loutres pour en consommer. En général, les proies les plus courantes sont de petits mammifères (rongeurs, insectivores…), des lézards, de petits oiseaux, voire des insectes.

Bien que ces présents soient peu appréciés de leurs destinataires, les chats offrent parfois des souris, oiseaux ou autres animaux à leurs maîtres, en les déposant devant les portes ou fenêtres de leur foyer.

Les chats domestiques qui ont la possibilité de chasser depuis leur jeune âge dévorent généralement leur proie (en entier ou en partie, selon leur appétit du moment). Un trait courant de la chasse est celui du jeu : beaucoup jouent avec leur proie avant de la dévorer ou de l’offrir, vivante ou morte, à leur maitre.

 

Reproduction, gestation, mise bas

Chaton âgé de 6 semaines.
Chaton âgé de 6 semaines.

Les chats peuvent se reproduire dès six mois. La femelle connaît de nombreuses périodes de chaleur, généralement situées du printemps à l’automne. Durant celles-ci, les chattes adoptent un comportement hyperactif et passablement désagréable pour leurs propriétaires : recherche de caresses, frottements, roulades sur le sol et miaulements stridents pour signaler leur état aux mâles alentours. Il n’est pas impossible qu’une chatte soit de nouveau fécondée deux mois et demi après avoir mis bas (parfois même avant). Les mâles, quant à eux, marquent leur territoire en émettant des jets d’urine très odorants. S’ils ont la possibilité de sortir, ils se battent souvent avec d’autres mâles, s’amaigrissent et se négligent, ce qui multiplie les risques de maladies et de contaminations en tout genre (coryza, leucose, FIV…). En considération de tous ces éléments, la stérilisation précoce est conseillée, dès lors que le maître n’envisage pas la venue d’une portée.

Lorsque les mâles sont à même de pouvoir s’accoupler avec la femelle, encore faut-il que cette dernière les accepte. Lors de l’accouplement, le mâle monte sur le dos de la femelle et lui mord la peau du cou et piétine la croupe pour améliorer la pénétration. Sur la fin, la femelle a tendance à gémir et à s’énerver, car le pénis du chat possède de petites épines orientées vers l’arrière qui raclent les parois du vagin de la femelle. Cette stimulation du vagin est nécessaire pour déclencher l’ovulation chez la chatte. À chaque pénétration, la chatte émettra un nouvel ovule, ce qui explique pourquoi les chatons d’une même portée peuvent être de pères différents.

Lorsque les chats vivent en groupe, il y a une synchronisation de l’œstrus entre les femelles du groupe. Ceci favorise les naissances synchronisées et permet un élevage communautaire des jeunes. L’élevage communautaire est important car en cas de disparition d’une des mères, les chatons orphelins sont élevés par les autres femelles.

La gestation dure 63 à 65 jours et une portée compte en moyenne 4 chatons. À trois semaines, les mamelles de la femelle grossissent et rosissent. Puis son ventre commence à gonfler et son appétit ira en grandissant jusqu’à la mise bas. Durant la gestation, la chatte a tendance à rechercher de l’affection. Il est conseillé de caresser délicatement et fréquemment le ventre de la femelle pour habituer les petits au toucher humain. À sept semaines, elle commencera à chercher un endroit calme et convenable pour accoucher (placard, carton, …). À l’approche de la mise-bas (entre 61 et 70 jours après la conception), la chatte s’agite, et il est important que son maître soit près d’elle pour la soutenir. Après ses contractions, la chatte met bas son premier chaton (environ dans les 20 minutes), puis selon le cas, soit les autres suivront rapidement, soit ils mettront plusieurs heures pour sortir. Les chatons arrivent dans une poche, la chatte lave immédiatement ses petits à coups de langue pour stimuler leur première inspiration. Ensuite, elle mange le placenta, qui est très nutritif, et coupe le cordon ombilical.

Chatte et sa portée
Chatte et sa portée

Le chaton cherche tout de suite à téter, et ce, toutes les 20 minutes environ. Il est nécessaire de manipuler les petits tous les jours (mais pas plus de cinq minutes) dès la naissance, afin que ceux-ci soient acclimatés à l’homme.

Chaton âgé de trois heures.
Chaton âgé de trois heures.

Le chaton naît aveugle (les yeux fermés) et sourd et pèse de 80 à 100 g ; lorsqu’il ouvre les yeux, après 8 jours, ils sont de couleur bleue jusqu’au changement définitif (vers deux mois). La période avant le sevrage dure trois mois, et durant tout ce temps, la mère apprendra aux chatons à se laver, se nourrir, chasser, etc.

Les chats adultes ont, par instinct, le sens de l’éducation ; ils s’occupent très bien des chatons, les surveillent, passent du temps avec eux et les disciplinent au besoin. En général, ils s’arrangent pour qu’un adulte soit présent pour les surveiller lors des sorties découvertes des chatons. Chez certaines races, le mâle participe activement à l’éducation des petits.

Soins et santé

Anatomie des organes vitaux du chat
Anatomie des organes vitaux du chat

Le comportement des chats domestiques peut apparaître comme capricieux, et comme chez tous les animaux, chaque individu a un comportement et un caractère qui lui est propre. C’est un animal rituel qui apprécie bien les situations récurrentes (heures fixes pour les repas par exemple). Le chat a en général tendance à affirmer son indépendance vis-à-vis des autres occupants d’un lieu, car c’est un animal avant tout territorial. Un chat n’aime pas changer d’environnement, un déménagement est donc souvent une expérience traumatisante.

Entretien

Chatte après une séance de brossage
Chatte après une séance de brossage

En fonction de leurs pelages respectifs, tous les chats ne nécessitent pas le même type d’entretien.

Les chats à poils longs sont ceux qui demandent le plus de soins. Lors de leur toilette, ils avalent de nombreux poils morts qui s’accumulent dans l’estomac, formant des boules de poils, appelées trichobézoards. Cela perturbe leur transit intestinal et ils sont obligés de les régurgiter afin d’éviter une occlusion intestinale. Pour éviter cela, il est nécessaire de procéder à un démêlage quotidien de leur fourrure à l’aide de brosses ou de peignes, ce qui permettra également d’éviter la formation de nœuds dans le pelage, douloureux pour l’animal. À l’occasion, il faut également éclaircir le poil en les coupant à certains endroits (comme derrière les pattes et autour de la zone anale) pour éviter qu’ils n’accrochent la saleté. Parmi les nombreuses races de chats à poils longs, certaines comme les persans sont encore plus demandeuses en termes d’entretien. En effet, à cause de leur museau aplati, ils sont souvent l’objet d’écoulements nasaux ou oculaires qui salissent leurs poils. On leur nettoie donc le museau et les yeux de manière quotidienne avec une solution spéciale.

Les chats à poils courts n’ont besoin que d’un brossage hebdomadaire pour éliminer les poils morts. Certains éleveurs utilisent également en massage un gant de soie ou une peau de chamois pour lustrer le pelage de leurs animaux et leur donner ainsi plus de brillant.

Les chats sans poils, comme les sphynx, ont besoin d’une attention toute particulière. En effet, leur peau produit comme tous les autres chats un liquide gras : le sébum. Or, contrairement aux autres, ce sébum n’est arrêté par aucun poil. C’est pourquoi les sphynx se salissent très vite, car la poussière se colle littéralement à leur peau. Ce sont donc les seuls chats à devoir prendre des bains, en général deux ou trois fois par mois.

Les autres chats n’ont pas besoin de bains. Ils consacrent une grande partie de leur temps à se toiletter en se léchant sur l’ensemble du corps. Leur langue râpeuse leur permet d’enlever la plupart de leurs poils morts et de lisser leurs fourrures. La salive qu’ils produisent est quant à elle un puissant agent anti-bactérien. De plus, ils redoutent souvent l’eau.

Cependant, si un bain se révélait nécessaire, il conviendrait d’utiliser un shampooing adapté aux animaux, en évitant soigneusement les yeux, le nez et les oreilles, tout en veillant à bien rincer l’animal afin qu’il n’avale pas un reste de produit en faisant sa toilette par la suite. Pour le séchage, on l’enveloppe dans une grande serviette-éponge et on le sort de la salle de bains pour qu’il ne se sente plus en danger. Une fois qu’il est rassuré, on le frotte doucement en tâchant de n’oublier aucun endroit (entre les coussinets des pattes, par exemple).

Alimentation et boisson

Chat qui bâille, découvrant ses canines
Chat qui bâille, découvrant ses canines

Le chat est essentiellement carnivore et ne reniera jamais sa prédation naturelle. En effet, il a besoin de taurine, un acide aminé qu’il synthétise en quantité insuffisante et qu’il peut trouver dans la viande. La carence en taurine entraîne chez lui des troubles oculaires, cardiaques, des déficits immunitaires et des problèmes de reproduction chez les femelles.

À cause de cette particularité, son régime alimentaire reste difficile à reconstituer parfaitement à l’aide d’une alimentation ménagère. L’alimentation vendue dans le commerce est donc la meilleure façon d’assurer un apport optimal en taurine, vitamines et oligo-éléments.

Une alimentation basée à 100 % sur les croquettes est possible. Elles ont en outre une action détartrante qui contribue à préserver la santé bucco-dentaire de l’animal. Les aliments pour animaux vendus dans le commerce font l’objet de contrôle de qualité, toutefois certains préfèrent opter pour des aliments recommandés et vendus chez les vétérinaires ou dans les animaleries, réputées de qualité supérieure. On trouve désormais des aliments adaptés à l’âge (chaton, chat adulte, chat âgé), la condition physique (chat d’intérieur ou d’extérieur, castré ou non), et la race du chat.

Un chat mangeant une souris
Un chat mangeant une souris
Affiche de Steinlen. Les chats réclament… mais le lait est déconseillé.
Affiche de Steinlen. Les chats réclament… mais le lait est déconseillé.

Une alimentation entièrement végétarienne est aussi possible, dans la mesure où la nourriture a été formulée spécialement pour les chats (incluant taurine, acide linoléique, acide arachidonique, vitamine A). De telles croquettes sont facilement disponibles par correspondance.

Il est possible d’offrir occasionnellement aux chats d’autres types d’aliments, au maximum deux à trois fois par semaine, au risque de les voir se désintéresser de leur nourriture, préférant quémander auprès du maître.

  • De manière générale, il convient de ne pas leur donner de viande crue, car la cuisson permet de neutraliser l’absorption de parasites et de limiter fortement les risques de toxoplasmose.
  • Le régime boîte de thon en permanence est fortement déconseillé, car il est trop salé, même si les chats en raffolent.
  • Les os sont eux aussi à éviter : en les croquant, les chats peuvent se transpercer le palais avec des morceaux saillants.
  • Enfin, les chats apprécient souvent les aliments à base de lait, tels que les yaourts, les fromages, les biscuits, les madeleines… ; à donner avec précaution et parcimonie, puisque le chat ne se brosse pas les dents.
  • Un comprimé de levure de bière en guise de friandise quotidienne apportera un supplément de vitamines et assurera au chat âgé de garder un beau poil brillant.

Pour la boisson, il convient de laisser en permanence à disposition du chat un bol d’eau fraîche et propre, surtout si son alimentation est à base d’éléments secs comme les croquettes. L’odeur du chlore de l’eau du robinet peut toutefois rebuter l’animal : il faudra donc la laisser décanter. Les chats préfèrent lorsque leur bol d’eau se trouve éloigné de leur nourriture. Les chats apprécient généralement le lait, mais la plupart des vétérinaires le déconseillent car beaucoup d’individus présentent une intolérance au lactose, surtout les chatons. À noter qu’il existe du lait spécifique pour chat sous forme lyophilisée.

Les boissons sucrées ou alcoolisées sont potentiellement très dangereuses, et donc à exclure absolument.

Rejets

Promenade au jardin
Promenade au jardin

Les chats, dans la nature, choisissent un coin de terre meuble pour y faire leurs besoins naturels. Ils les recouvrent ensuite de terre, en grattant cette dernière avec leurs pattes avant. Cette technique leur permettait à l’état sauvage de ne pas faire repérer leurs odeurs par les prédateurs. Elle est donc quasiment instinctive, et est inculquée très tôt par la mère aux chatons. Si l’animal est sédentaire, il ne change que rarement d’endroit, à moins que celui-ci soit saturé.

Il est aussi possible d’entraîner les chats à utiliser des toilettes en quelques semaines, par étapes progressives.
Il est aussi possible d’entraîner les chats à utiliser des toilettes en quelques semaines, par étapes progressives[11].

Les chats « d’intérieur » font leurs besoins dans une litière. Un bac plastique, garni d’un fond de papier journal et d’une fine couche de litière suffira à leur bonheur. Il convient néanmoins de l’entretenir régulièrement, sous peine de voir l’animal choisir un autre endroit plus propre à ses yeux pour y déféquer. Les chatons apprennent spontanément à aller faire leur besoins dans une litière en suivant tout simplement l’exemple de leur mère, dès l’âge de 1 mois. Cependant, il est nécessaire d’attendre l’âge de trois mois pour qu’ils soient totalement éduqués à ce sujet et sociabilisés. C’est pour cela qu’il est déconseillé d’adopter un chaton avant que ce délai ne soit écoulé. Dans le cas d’un chaton qui n’aurait pas reçu cette « éducation », il est possible de la lui apprendre. En lui faisant gratter le sable de sa litière, il se rappellera qu’il doit faire ses besoins à cet endroit.

Les chats adorent l’odeur de l’eau de Javel ainsi que celle de l’huile d’olive [réf. nécessaire] : en mettre quelques gouttes dans le fond de la litière peut aider à les y attirer. Pour les mêmes raisons, il faut éviter de nettoyer les bêtises du chat avec de l’eau de javel, car il risque de recommencer au même endroit. Le vinaigre, ou un produit désinfectant à base d’agrumes (odeurs répulsives) sera donc plus adapté[réf. nécessaire].

Avec le vieillissement de l’animal, le volume d’urine croît [réf. nécessaire], il est donc important d’en tenir compte dans la composition et le renouvellement de ladite litière.

Stérilisation

La stérilisation est une opération chirurgicale destinée à empêcher la reproduction de l’animal. Chez le mâle, elle est appelée castration et consiste en l’ablation des testicules. Chez la femelle, la stérilisation est effectuée par l’ablation des ovaires (ovariectomie). C’est une intervention bénigne, dont l’animal se remet rapidement (quelques heures à quelques jours)[réf. nécessaire].

Outre l’arrêt de la reproduction (limitation de la taille de population), la stérilisation modifie le comportement et la physiologie de l’animal. Chez le mâle, une stérilisation précoce (avant la puberté) limite le comportement territorial et diminue la tendance au marquage (urine, griffage). Il est moins indépendant et devient plus affectueux. Les chaleurs des femelles s’arrêtent. Les changements hormonaux accompagnant la stérilisation peuvent provoquer une prise de poids[réf. nécessaire], et augmente l’espérance de vie[réf. nécessaire] ; l’animal fugue moins et réduit la taille de son territoire. Les risques de blessures dues aux combats entre animaux sont réduits, de même que les accidents routiers[réf. nécessaire] et la contamination par des virus (PIF, FIV, leucose, typhus, etc.)[réf. nécessaire].

Pour les femelles, la prise de pilules ou de piqûres contraceptives, qui bloquent le cycle de reproduction et fait disparaître les chaleurs, sont parfois utilisées comme une alternative à la stérilisation chirurgicale. La pilule, qui se présente sous la forme d’un comprimé (voie orale) une fois tous les 15 jours. Les injections, quant à elles, permettent de stériliser provisoirement une femelle sur de plus longues périodes. En général, leurs effets s’étalent sur 3 mois lors de la première injection, puis sur 5 mois si l’on poursuit régulièrement le même traitement. Étant incompatibles avec un état de gestation, elles doivent être administrées de préférence en dehors des périodes de chaleurs, sous peine de risques d’infections. Ces méthodes de stérilisation sont soupçonnées d’avoir des effets secondaires comportementaux et cancérigènes[réf. nécessaire].

Dégriffage

Les griffes permettent l’escalade
Les griffes permettent l’escalade
Les griffes sont bien pratiques pour maintenir le chat dans une situation périlleuse.
Les griffes sont bien pratiques pour maintenir le chat dans une situation périlleuse.

La pousse des griffes du chat est continue, et compense leur usure naturelle. Le chat peut ajuster la longueur et aiguiser ses griffes en les frottant contre une surface rugueuse : il « fait ses griffes ». Ce comportement est susceptible de dégrader l’intérieur des habitations, et peut être réduit par le dégriffage de l’animal.

Cette opération chirurgicale, l’onyxectomie, se fait sous anesthésie générale et consiste en l’ablation totale de la griffe et l’amputation de la troisième phalange sur laquelle celle-ci est insérée. Le plus souvent, elle n’est réalisée que sur les pattes antérieures. Le temps de convalescence est long (plus de 10 jours) et on recommande 2 jours de bandage au minimum. Certains chats changent de caractères. C’est un processus douloureux pour le chat qui peut en ressortir changé… et certains chats ne regagneront jamais leurs complètes capacités après l’onyxectomie, tous deviennent « amputés ».

La plupart des associations de défense des animaux condamnent cette opération, considérée comme cruelle[réf. nécessaire]. L’animal privé de ses griffes, incapable de se défendre ou de grimper aux arbres, devient également plus vulnérable puisqu’il ne peut échapper à ses prédateurs. L’ablation des griffes est couramment pratiquée aux États-Unis et au Canada. Cette opération est en revanche interdite dans 29 pays, principalement européens[12].

À part l’onyxectomie, d’autres types d’opérations existent. Par exemple, la brûlure des nerfs des griffes par un laser ; empèchant ainsi la repousse. Par ailleurs, les vétérinaires du Québec ont aussi commencés à recommander un autre type d’opération. Elle consiste tout simplement à couper le tendon de la griffe : la tendinectomie. Le chat n’est donc plus capable de sortir la griffe. À la différence des interventions précédentes, les bandages ne sont pas essentiels. De plus, le chat pourra marcher sans aucune douleur, 24 heures après l’intervention.

Par contre, vu que l’usure des griffes n’est plus possible, celles-ci devront être taillées régulièrement. Cette opération requiert donc du propriétaire qu’il taille les griffes du chats, de la même manière que le propriétaire coupe ses propres ongles. Le temps de convalescence requis de cette opération, plus court, est de 24h. C’est une opération moins invasive et moins invalidante pour le chat.

Maladies

Les maladies propres au chat sont courantes chez les individus vivant à l’extérieur. Le risque qu’ils les contractent peut être minimisé de manière très importante en procédant à leur vaccination, à leur stérilisation et en restreignant leurs accès à l’extérieur.

Parasites

Les puces sont des parasites universels et tous les chats en attrapent un jour. Elles sont fréquentes au printemps et en été. Les puces boivent le sang de leur hôte en les piquant et provoquent ainsi des démangeaisons. Un chat infesté se gratte souvent. Cela se soigne à l’aide d’insecticides en mousse, en poudre ou en vaporisateur. Il existe aussi des collier anti-puces.

Obligations légales

  • En Europe : Comme tous les carnivores domestiques de compagnie le chat doit posséder un passeport européen pour voyager[13] et pour cela être vacciné, examiné et identifié.
  • En France, lors de la vente d’un chat domestique :
    • l’animal doit être âgé d’au moins 8 semaines (les éleveurs préconisent d’attendre l’âge de 3 mois pour une meilleure socialisation),
    • identification de l’animal par tatouage ou transpondeur (puce électronique),
    • si l’animal est un chat de race, il doit posséder ou avoir fait l’objet d’une demande de pedigree,
    • contrat de vente ou facture pour les professionnels,
    • fiche de conseils d’élevage.

Il est recommandé que le chat soit également vacciné contre le typhus (panleucopénie), le coryza (viroses respiratoires) et la leucose, et qu’il ait été régulièrement vermifugé depuis l’âge de 3-4 semaines.

Le chat et l’homme

Histoire

Jusqu’en 2001, on pensait que les chats avaient été domestiqués par les Égyptiens pendant l’Antiquité, mais la découverte des restes d’un chat aux côtés de ceux d’un humain dans une sépulture à Chypre repousse le début de cette relation au VIIe millénaire av. J.-C. La cohabitation des chats et des hommes est probablement arrivée avec le début de l’agriculture : le stockage du grain a attiré les souris et les rats, qui ont attiré les chats, leurs prédateurs naturels.

Selon Carlos Driscoll, de l’Institut national du cancer (à Frederick, aux États-Unis), qui a comparé l’ADN d’à peu près mille chats domestiques et cinq espèces sauvages, l’ancêtre du chat domestique viendrait du Proche-Orient. C’est dans ce croissant fertile que félins et hommes auraient noué contact par intérêt commun, l’éradication des rats dans l’agriculture naissante étant échangée contre une pitance garantie.

Les Égyptiens de l’Antiquité divinisèrent le chat sous les traits de la déesse protectrice Bastet, symbole de la fécondité et de l’amour maternel, dont le culte se situait principalement dans la ville de Bubastis. Les archéologues ont découvert de très nombreuses momies de chats qui montrent à quel point les Égyptiens les vénéraient ; on peut voir ces momies, entre autres, à Paris (musée du Louvre), à Londres (British Museum) ou au Caire (Musée égyptien du Caire). Toutefois, il semblerait que cette civilisation ait également pratiqué le sacrifice rituel du chat (voir : le chat dans l’Égypte antique).

En guise d’animaux de compagnie, la Grèce antique ne connaît longtemps que les mustélidés, furet et belette. Plus tard, le chat sera importé d’Égypte et s’arrogera une place auprès des Grecs, d’abord sous le nom de ailouros (« qui remue la queue »), puis à partir du IIe siècle av. J.-C., katoikidios (« domestique »).

Les Romains, en revanche, vouaient une passion au chat : d’abord réservé aux classes aisées, l’usage de posséder un chat se répandit dans tout l’Empire et dans toutes les couches de la population, assurant la dispersion de l’animal dans toute l’Europe.

En principe, l’image du chat est positive dans l’islam en raison de l’affection qu’éprouvait Mahomet envers ce félin. Plusieurs hadiths décrivent les attentions qu’il témoignait à son chat, nommé « Muezza ».

À l’inverse, le chat fut satanisé dans l’Europe chrétienne durant la majeure partie du Moyen Âge et de la Renaissance. Persécuté, torturé, massacré, il faillit disparaître d’Europe au XIVe siècle, ce qui eut un résultat logique : ne trouvant plus leur prédateur naturel pour les combattre, les rats se mirent à proliférer et causèrent la Grande Peste de 1346-1352, qui tua 25 millions de personnes, soit le tiers de la population occidentale à l’époque.

La déesse nordique Freyja dans son char tiré par ses chats, Nils Blommér 1852.
La déesse nordique Freyja dans son char tiré par ses chats, Nils Blommér 1852.

Dans la symbolique médiévale, le chat était associé à la malchance et au mal, d’autant plus quand il était noir, ainsi qu’à la sournoiserie et à la féminité. C’était l’animal du diable et des sorcières. On lui attribuait des pouvoirs surnaturels, dont la faculté de posséder neuf vies. L’origine de cette méfiance réside dans le fait que le chat est un prédateur crépusculaire d’une souplesse toute féline, qui peut surprendre par sa vivacité.

Une première tentative de réhabilitation fut la célèbre Histoire des Chats : dissertation sur la prééminence des chats dans la société, sur les autres animaux d’Égypte, sur les distinctions et privilèges dont ils ont joui personnellement (1727) de François-Augustin de Paradis de Moncrif. L’auteur y prend la défense du chat à travers des références historiques, notamment à l’ancienne Égypte, qui se veulent érudites et constituent en réalité un pastiche de la pédanterie. Un certain nombre de lecteurs et de critiques ne discernèrent pas l’intention satirique et l’ouvrage, obscur et maniéré, fut très violemment attaqué.

Malgré de nobles exceptions comme les chartreux de Richelieu ou le persan blanc de Louis XV, le chat ne connut son véritable retour en grâce qu’à la faveur du romantisme : il devint l’animal romantique par excellence, mystérieux et indépendant. Toujours au XIXe siècle, il se retrouva également symbole du mouvement anarchiste, à travers son image poétique, autonome et gracieuse. Le XXe siècle, quant à lui, a gardé cette vision romantique tout en s’intéressant au chat d’une manière plus scientifique.

Chats célèbres

  • Hodge, chat de Samuel Johnson (1709-1784), qui a désormais sa statue devant l’ancien domicile de son maître, au 17, Gough Square, à Londres. Cette statue fut inaugurée en 1997 par le lord-maire en personne.
  • Orangey, chat acteur au pelage orange qui joua dans une dizaine de films au cours des années 1950-1960, parmi lesquels Rhubarb, où il interprétait le rôle-titre, et surtout Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s), de Blake Edwards, d’après un roman de Truman Capote, où sa prestation au côté d’Audrey Hepburn lui valut un Patsy Award, équivalent animalier d’un Oscar.
  • Humphrey, le dernier chat employé au 10 Downing Street.
  • Oscar, chat qui semble détecter l’imminence de la mort des patients dans un hôpital américain.
  • Cinnamon, un chat abyssin âgé de 4 ans et de couleur safran dont on a séquencé le génome et identifié 20285 gènes en 2007. Cette chatte, qui appartient au professeur Kristina Narfstrom, vit actuellement dans une colonie de chats à l’université américaine de Missouri-Columbia[14].

Superstitions

Chat officiel sur un bâtiment de guerre de la Royal Navy britannique (1942), totalisant 30 000 milles marins à son actif
Chat officiel sur un bâtiment de guerre de la Royal Navy britannique (1942), totalisant 30 000 milles marins à son actif

En France, le noir et le rouge représentent les couleurs du diable ; aussi les chats noirs sont-ils souvent rejetés, même encore aujourd’hui, de peur qu’ils n’attirent le malheur. Au contraire, en Angleterre, ils portent bonheur : on dit qu’ils amèneront un fiancé à la jeune fille de la maison.[réf. nécessaire] En France, le mariage sera heureux si un chat éternue près de la jeune épouse au matin de ses noces. Et, en Provence et en Italie, si le chat de la maison vient à disparaître, quelqu’un risque de mourir dans la famille.[réf. nécessaire]

Selon une légende, le chat noir qui portait bonheur à Charles Ier d’Angleterre aurait mystérieusement disparu la veille de l’arrestation de ce roi. Selon une légende inverse, Napoléon aurait croisé un chat noir au matin de la bataille de Waterloo, ce qui expliquerait tout : le félin aurait porté chance aux Anglais.[réf. nécessaire]

L’idée que le chat noir porte bonheur a longtemps incité les Britanniques à littéralement « enrôler » des chats de cette couleur à bord de leurs navires de guerre ou de commerce, surtout du XVIIIe au XXe siècle : au minimum, un chat noir par bateau.[réf. nécessaire] On en trouve la trace dans les registres de bord datant de cette époque, avec des mentions telles que « Tomcat, marin », par exemple, parmi la liste des membres de l’équipage.[réf. nécessaire] Toutefois, ce rôle de mascotte restait indissociable de l’activité propre au chat, c’est-à-dire la destruction des rats et des souris qui menaçaient de dévorer les provisions. C’est pourquoi la célèbre compagnie Lloyds de Londres n’acceptait d’assurer les navires qu’à condition que ceux-ci aient à leur bord un nombre précis de chats, dont au moins un noir ; ce nombre était calculé d’une façon minutieuse, en fonction du tonnage du bateau et du volume de ses provisions, et la présence de ces chats devait être stipulée en toutes lettres dans le contrat d’assurance.[réf. nécessaire]

L’image du chat

Le regard des artistes

Perronneau : Magdaleine Pinceloup de La Grange
Perronneau : Magdaleine Pinceloup de La Grange

En Europe, le chat a mis longtemps à conquérir sa place dans le monde artistique. À partir du XVIIe siècle, il apparaît de-ci de-là dans la peinture française, flamande, anglaise ou italienne, mais le plus souvent comme un élément du décor et généralement dans une scène de cuisine où il joue le rôle d’un voleur de nourriture. Le tableau le plus célèbre, en ce sens, est sans doute La Raie de Chardin, avec le chat arc-bouté sur la table. Il faudra attendre des œuvres comme La Fillette au chat, La Petite Fille au chat ou le Portrait de Magdaleine Pinceloup de La Grange, de Jean-Baptiste Perronneau[15], pour qu’il figure au premier plan d’un tableau, ne serait-ce qu’en tant que personnage secondaire.

Cependant, ce sont les XIXe et XXe siècles qui l’ont consacré, avec des sculpteurs tels que Barye ou Diego Giacometti. Dans le domaine pictural, des artistes comme Hokusai, Delacroix, Manet, Renoir, Toulouse-Lautrec, Franz Marc, Raoul Dufy, Théophile Steinlen, Paul Klee, Balthus ou encore l’humoriste Dubout – sans oublier Jacques Faizant, pour le chat noir et blanc qui accompagnait les « vieilles dames » du Figaro et de Paris-Match – l’ont représenté par la peinture sur toile, le dessin, le pastel, la gravure, la lithographie ou encore l’estampe.

Dans le domaine de la musique classique, le chat a inspiré les artistes de plusieurs siècles[16]. Une des premières occurrences du chat en musique occidentale est d’Adriano Banchieri dans son Contrapunto bestiale ou Festin de Jeudi-Gras (1608)[17]. Par la suite, d’autres compositions notables incluent :

(Entre parenthèses, l’instrument de musique qui interprète le chat.)

D’autre part, Benjamin Britten, dans sa cantate Rejoice in the Lamb, adapte le poème My Cat Jeoffry de Christopher Smart (1722-1771), Peggy Lee prête sa voix aux deux siamois de La Belle et le Clochard (« We are Siamese if you please, we are Siamese if you don’t please ») et Broadway découvre la comédie musicale Cats, d’après T. S. Eliot.

On peut écouter le Duo des Chats de Rossini.

Les écrivains et les chats

Henri Rousseau : Pierre Loti et son chat
Henri Rousseau : Pierre Loti et son chat

Le chat est par excellence l’ami des écrivains, à tel point que la plupart d’entre eux évoquent leur animal de compagnie dans leurs livres ou à travers leur correspondance privée, en le désignant par son nom et souvent en dessinant son portrait. Sans prétendre à l’exhaustivité, les deux listes ci-dessous s’efforcent de répertorier ces auteurs, en indiquant autant que possible le nom de leurs chats (entre parenthèses et avec des guillemets), qui sont de « vrais » animaux ayant réellement existé, à distinguer des chats de fiction. On relèvera, parmi ces écrivains, une certaine quantité de membres de l’Académie française et de lauréats du prix Nobel de littérature.

En France, on peut citer : Ronsard (« Belot »), Montaigne (« Madame Vanity »), Mlle de Gournay (« Ma Mie Piaillon »)[18], Vincent Voiture (« Rominagrobis »)[19], Chateaubriand, Théophile Gautier (« Gavroche »,« Éponine », « Séraphita »), Baudelaire, Banville, Hugo (« Chanoine », « Mouche »), Alexandre Dumas (« Le Docteur », « Mysouff I », « Mysouff II »), George Sand (« Minou »), Sainte-Beuve, Prosper Mérimée, Jules Barbey d’Aurevilly, Hippolyte Taine, Anatole France (« Hamilcar », « Pascal »), Zola, Jules Verne, Pierre Loti (« Marmoutte Blanche »), Vialatte, Léautaud, Morand, Marcel Aymé, Louis-Ferdinand Céline (« Bébert »), Colette (« Kiki la Doucette », « Toune », « Minionne »), Cocteau (« Karoun »), Montherlant, Malraux, Julien Green (« Poucet »), Hector Bianciotti, Angelo Rinaldi, Frédéric Vitoux, Daniel Arsand (« Que Tal »).

Dans les autres pays, on retiendra notamment : Cicéron, Pétrarque, Samuel Johnson (« Hodge », « Lilly »), Christopher Smart (« Jeoffry »), Horace Walpole (« Zara », « Selima », « Patapan »), Pouchkine, Hoffmann (« Le Chat Murr »), Byron (« Beppo »), Charlotte et Emily Brontë (« Tiger »), Walter Scott (« Hinse »), Thackeray (« Louisa »), Edgar Poe (« Catarina »), Dickens (« Williamina »), Mark Twain (« Zoroaster »), Harriet Beecher Stowe (« Tom Junior »), Oscar Wilde, Rudyard Kipling, Thomas Hardy (« Cobby »), Saki, P. G. Wodehouse, Lovecraft (« Nigger Man »), Francis Scott Fitzgerald (« Chopin »), Ernest Hemingway (« Dillinger », « Furhouse », « Crazy Christian »), H. G. Wells (« Mr Peter Wells »), T. S. Eliot (« Jellylorum »), Margaret Mead, Raymond Chandler (« Taki »), Tennessee Williams (« Topaze »), Christia Sylf, Patricia Highsmith (chats siamois), Pablo Neruda, Jorge Luis Borges (« Beppo »), Julio Cortázar (« Adorno »), Dorothy L. Sayers (« Timothy »), Doris Lessing, V. S. Naipaul (« Augustus »).

 
Icône de détail Article détaillé : Liste des chats de fiction.

Expressions populaires

Les proverbes et idiotismes liés au chat se comptent par dizaines en France, soit qu’ils mettent en scène l’animal lui-même (qui court vite, dort beaucoup et chasse les souris), soit que le terme de « chat » désigne l’homme, qui s’identifie alors au félin. La plupart de ces dictons datent de plusieurs siècles ; certains remontent même au Moyen Âge.

Proverbes

  • À bon chat, bon rat : un bon chasseur peut trouver un adversaire à sa mesure. Cette formule apparaît déjà chez Regnard (Le Distrait, I, 2).
  • À mauvais chat, mauvais rat : on ne peut qu’être méchant envers les méchants. L’expression existe déjà au Moyen Âge, sous une forme très proche : À mau chat, mau rat (Fabri, Art de rhétorique, II).
  • La nuit, tous les chats sont gris : dans l’obscurité, les détails s’estompent et l’on peut confondre des objets différents. Autre sens : on peut se conduire comme on veut tant qu’on ne se fait pas prendre. Cette phrase est notamment employée par Scarron (Le Roman comique, I, 13) et par Beaumarchais (Le Barbier de Séville, III, 5).
  • Quand le chat dort (ou : n’est pas là), les souris dansent : lorsque les autorités sont absentes, on peut agir librement.
  • Il ne faut pas réveiller le chat qui dort : il faut éviter de réactiver une source de danger lorsqu’elle s’est mise en sommeil.
  • Chat échaudé craint l’eau froide : une mauvaise expérience fait craindre d’en tenter d’autres, même si elles sont inoffensives.
Quand le chat dort
Quand le chat dort
  • Ne faites pas confiance au chat quand on a du poisson au menu (proverbe malgache).
  • Ne faites pas comme un chat qui cache ses ongles (proverbe malgache).
  • Il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout quand il n’y est pas (proverbe chinois).
  • Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu’il attrape les souris (proverbe chinois et devise de Deng Xiaoping).
  • Qui est né chat pourchasse les souris (proverbe italien) : on ne peut pas lutter contre sa propre nature.
  • Le chat aime manger le poisson, mais pas le pêcher : se dit d’une personne profiteuse.

Expressions

  • Appeler un chat un chat : appeler les choses par leur nom, sans essayer de ménager son interlocuteur. La formule se trouve entre autres chez Boileau (Satires, I).
  • Acheter chat en poche : acheter quelque chose sans l’avoir vu. Molière utilise cette locution (Pourceaugnac, II, 7). En sens inverse, on peut vendre chat en poche, c’est-à-dire ne pas faire voir ce que l’on vend. L’expression Chat en poche a également inspiré le titre d’une pièce de théâtre de Georges Feydeau.
    • Acheter un chat en sac ou Acheter un chat dans un sac dans le même ordre d’idée.
  • Aller comme un chat maigre : courir beaucoup et très vite. Ces mots apparaissent déjà chez Mathurin Régnier (Satires, XI).
  • Il n’y a pas un chat : il n’y a personne. Cette phrase est très répandue dès le XVIIIe siècle, en particulier dans la correspondance de Voltaire.
  • Donner sa langue au chat : renoncer à chercher la solution.
  • Avoir d’autres chats à fouetter : avoir d’autres choses à faire.
  • Pas de quoi fouetter un chat : ce n’est pas très grave.
  • Avoir un chat dans la gorge : avoir mal à la gorge ou être enroué.
  • S’entendre comme chien et chat : désigne deux personnes qui ne peuvent pas se supporter.
  • De la bouillie pour les chats : travail bâclé, texte incompréhensible.
  • Faire une toilette de chat : se laver sommairement, sans trop se mouiller.
  • Une chatte n’y retrouverait pas ses petits : grand désordre, situation très complexe.
  • Les chiens ne font pas des chats : les enfants ressemblent souvent à leurs parents.

Quelques chansons

  • La mère Michel a perdu le sien !
  • La Brave Margot de Brassens lui donne la « gougoutte ». Il y a d’autres références aux chats chez cet auteur (P… de toi, Le testament, Dom Juan, Montélimar, Les Casseuses…)
  • Le Chat de la voisine, nous conte Yves Montand en 1959, « mange la bonne cuisine et fait ses gros ronrons sur un bel édredon dondon » (paroles de René Lagary et musique de Philippe-Gérard).
  • Le chat de Claude Nougaro a des déboires avec le sexe faible.
  • Le Chat de Brigitte Fontaine sur son album Les Palaces.
  • Le chat chanté par les Pow woW (musique de G. Peram).
  • Le chat du groupe Téléphone.
  • Le petit chat noir et son maître se consolent mutuellement de leurs peines de cœur dans Berceuse, interprétée par Juliette Gréco en 1969 (poème de Charles Cros mis en musique par Yani Spanos).
  • Lorsque j’étais chat (de gouttière), nous révèle Juliette Gréco en 1971, « je me souviens des sarabandes infernales… sur les toits de Paris » (paroles de Pierre Cour et musique d’André Popp).
  • Le petit chat est mort de Renaud (1994), où le chat est tombé du toit en voulant attraper un moineau.
  • La métamorphose de Mister Chat de Dionysos (musique) (2005), où le chanteur est transformé en chat de gouttière et erre sur les toits.
  • En 1991, Freddie Mercury, chanteur du groupe Queen, fit paraître sur l’album Innuendo une chanson intitulée Delilah, dédiée à son chat du même nom, et sur laquelle lui et son guitariste imitent des miaulements. En 1985, il avait dédié son premier album solo, Mr. Bad Guy, à tous les amis des chats dans le monde entier.
  • « Tout le Monde veut devenir un cat » et « Les Aristochats », dans le film Disney « Les Aristochats ».

Annexes

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