Encarta 2008 - Grenouille
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Grenouille

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 
Nom vernaculaire ou
nom normalisé ambigu :
 
Le terme « Grenouille » désigne, en français,
plusieurs taxons distincts.
Grenouille
petite grenouille verte (Rana lessonae)
petite grenouille verte (Rana lessonae)
Taxons concernés
  • Ordre:
  • Genre principal:
    • Rana

Espèces : Voir texte

Le terme grenouille est un nom vernaculaire donné à certains amphibiens, principalement dans le genre Rana . Les grenouilles font parties de l'ordre des anoures, tout comme les rainettes qui sont en général plus vertes et arboricoles et les crapauds, à la peau plus grumeleuse. La grenouille coasse (attention à ne pas confondre avec le corbeau qui croasse), et à un de ses stades de développement
Grenouille des champs

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Grenouille des champs
Grenouille des champs
Grenouille des champs
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Superordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Ranidae
Genre Rana
Nom binominal
Rana arvalis
Nilsson, 1842
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

Synonymes
  • Rana altaica Kastschenko, 1899
  • Rana oxyrrhinus Steenstrup, 1847
  • Rana terrestris Andrzejowski, 1832
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

La grenouille des champs (ou grenouille pisseuse, ou grenouille oxyrhine) dont le nom scientifique est Rana arvalis est une grenouille brune ; comme le sont en Europe la grenouille agile Rana dalmatina ou la grenouille rousse Rana temporaria .

Sommaire

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Description [modifier]

Elle est proche de la grenouille rousse mais s'en différentie par les critères suivants ;

  • plus petite, plus svelte, ne dépassant pas 9 cm pour la femelle (rarement plus de 8 cm), 6 pour le mâle, nettement plus petit :
  • ventre blanc-jaunâtre (jamais tacheté) et gorge et poitrine légèrement plus rosées, parfois ornées de fines taches grisâtres ou rougeâtres ;
  • museau plutôt pointu alors que celui de la grenouille rousse est court et arrondi,
  • grand tympan de diamètre presque aussi grand que celui de l'œil, juste derrière celui-ci à environ 1 mm pour la grenouille agile, 2 pour la rousse ;
  • parfois un V renversé sombre est visible entre les épaules.
  • Pattes arrières plus longues, lui permettant de faire des bonds plus importants (jusqu'à 2m environ), d'où son nom d'« agile ». Le test dit « du talon » (Une patte arrière allongée le long du corps et tendue vers l'avant doit dépasser le museau). Les pattes arrières sont néanmoins plus ou moins longues selon les groupes et individus. Seule une analyse génétique est tout à fait fiable.
  • préfère les mares plutôt à l'ombre d'arbres ou buissons que très ensoleillées.
  • Ponte plus tardive, se déroulant bien après l'arrivée et la ponte des crapauds communs et de la grenouille rousse (2 à 4 semaines après la grenouille rousse, en mars avril). La couleur des têtards est plus claire que celle de ceux de la grenouille rousse.
  • Les pelotes copulatrices du mâle sont grisâtres et rugueuses (plutôt noires chez la grenouille rousse)

Elle émet parfois un jet d'urine quand on la saisit, d'où son surnom de « grenouille pisseuse ».

Le mâle - au moment de la reproduction - a la peau qui devient visqueuse et prend parfois une couleur nettement bleutée, qui ne permet pas la confusion avec les mâles de grenouille rousse
Le mâle - au moment de la reproduction - a la peau qui devient visqueuse et prend parfois une couleur nettement bleutée, qui ne permet pas la confusion avec les mâles de grenouille rousse
large tympan, et longues pattes arrières sont les principales différences d'avec la grenouille rousse
large tympan, et longues pattes arrières sont les principales différences d'avec la grenouille rousse

Habitat et aire de répartition [modifier]

En raison des insecticides et du drainage, cette grenouille ne se trouve plus guère dans les champs. Son habitat est constitué de bois de feuillus contenant des Mares de clairières ou de landes ou de boisements lâches, jusqu'à 1500 m d'altitude et plutôt dans les zones chaudes. On la trouve parfois dans les prairies et dépressions humides.
Les grenouilles rousses, hors période de reproduction et larvaires sont terrestres.
Elles s'éloignent en été jusqu'à quelques centaines de mètres de la mare qui les a vu naître. Il est donc important de conserver un réseau de mares et points d'eau assez dense pour permettre le maintien d'une diversité génétique minimale.

Autrefois présente dans toute la Sibérie et dans toute l'Europe (sauf Corse, extrême Nord et haute et haut de la moyenne montagne), elle a fortement régressé ou disparu d'une grande partie de son aire de répartition dans les zones très cultivées, ne survivant qu'en de rares points, dans des landes, sous bois de grandes forêts de chênes et hêtres. En France, elle est plus rare ou absente vers l'Ouest et moins rare en Alsace.

Chant [modifier]

Seuls les mâles ont un chant perceptible ("kro-kro-kro" de faible intensité) qui ressemble à celui du mâle de la grenouille agile.Il croasse.

Hibernation [modifier]

  • d'octobre à mars, avec variation selon l'aire climatique.
  • plutôt à terre sous les feuilles, dans le sol, dans des trous du bois mort, etc. pour les femelles,
  • endormis au fond de la mare dans la vase, sous la glace hivernale dans les zones froides, pour les mâles.

Reproduction [modifier]

Les oeufs, sont pondus en masses gélatineuse de 600 à 1400 oeufs, dans des eaux dormantes (étangs forestiers ou proches de forêts, flaques durables, et ornières forestières assez profondes, trous de carrières s'il y a des arbres à proximité... mais parfois aussi dans des mares de prairies ou entourées d'une flore assez dense.
Les oeufs coulent à quelques centimètres sous la surface de l'eau. Leurs amas peuvent être plus dispersés que pour les autres grenouilles brunes.
Les têtards mesuerent de 4 à 6 cm de long, avec un corps jaunâtre tacheté de brun avant leur métamorphose qui se termine fin juin ou début juillet (selon date de ponte et température de l'eau). Les petites grenouilles quittent la mare avec une taille de 10 à 14 millimètres, avant d'y revenir pondre 3 ou 4 ans plus tard.

Menaces [modifier]

Le « roadkill » (animaux écrasés) et la destruction et fragmentation de ses habitats sont les premières causes de sa régression ou disparition. Les pesticides sont une cause suspectées de régression, par une action sur les têtards et/ou les adultes qui y semblent plus sensibles que les crapauds communs.
C'est une espèce essentiellement nocturne, qui peut être perturbée, comme la plupart des amphibiens par l'éclairage artificiel de son milieu, (phénomène dit de pollution lumineuse)

Conraua goliath

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Conraua goliath
 
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Superordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Ranidae
Genre Conraua
Nom binominal
Conraua goliath
Boulenger, 1906
Répartition géographique
Statut de conservation IUCN :


EN A2d+3d : En danger

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Conraua goliath, également appelée grenouille géante ou grenouille goliath[1] est une grenouille africaine qui peut mesurer jusqu’à 30 cm de long et peser plus de 3 kg. Elle a une espérance de vie de 15 ans.

C'est la plus grande grenouille de la planète : en 1889, un spécimen a été capturé dans la rivière Sanaga (Cameroun) dont le corps mesurait 36,8 cm dans sa plus grande longueur et atteignait 87,6 cm pattes étirées, pour 3,6 kg.[2]

Elle est également célèbre pour son incroyable capacité de saut : elle peut bondir jusqu'à 3 mètres de haut[3]. Cependant, elle est épuisée en général après deux ou trois sauts de ce type.

Il ne faut pas confondre cette espèce avec une autre grenouille géante, celle d'Australie: Litoria infrafrenata.

Sommaire

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Répartition et habitat [modifier]

Cette grenouille a une distribution relativement restreinte. On la trouve à l'état sauvage dans les rivières à courant rapide et cascades des pays d'Afrique de l'Ouest tels que le Cameroun et la Guinée équatoriale.

Ces rivières sont généralement propres et hautement oxygénées. En 2007, son aire de répartition s'étend au Nord des derniers 200 km du bassin Sanaga au Cameroun jusqu'aux derniers 50 km du bassin de la rivière Benito en Guinée équatoriale au Sud. Les réseaux hydrologiques dans lesquelles vivent ces grenouilles sont souvent denses, dans des zones extrêmement humides (forêts pluviales) aux températures élevées.

Reproduction [modifier]

Les femelles pondent des milliers d’œufs qui se collent à des végétaux ou des cailloux. Les têtards ont les mêmes dimensions que ceux de grenouilles ordinaires. Les femelles deviennent matures lorsqu’elles atteignent un poids de 1 kg et une taille de 18 cm.[4]

Relations avec les humains [modifier]

Conraua goliath est considérée comme source de nourriture en certains lieux d'Afrique de l'Ouest. Elle est également fortement exportée vers des zoos et des trafiquants d'animaux les vendent comme animal de compagnie. Malheureusement, ces grenouilles échouent à s'épanouir en captivité et n'y reproduisent quasiment jamais. Grâce à sa classification comme espèce en danger, le gouvernement de Guinée équatoriale n'autorise pas plus de 300 exportations de Conraua goliath par an. Heureusement pour cette grenouille, les plus expérimentés trafiquants d'animaux n'en trouve généralement pas plus d'une douzaine sur une zone donnée.

Ouaouaron

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Ouaouaron
Rana catesbeiana (mâle)
Rana catesbeiana (mâle)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Superordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Ranidae
Genre Rana
Nom binominal
Rana catesbeiana
Shaw, 1802
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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Le ouaouaron (Rana catesbeiana), ou wawaron, est la plus grosse espèce de grenouille d'Amérique du Nord. Elle a été introduite dans de nombreux pays du monde et est aujourd'hui qualifiée d'espèce invasive. Le mot « ouaouaron » est d'origine iroquoise. Elle est appelée aussi grenouille mugissante ou grenouille-taureau (de l'anglais « bullfrog »). Les dernières recherches phylogénétiques classent plus précisemment cette espèce dans le sous-genre Lithobates, lui donnant pour synomyme Lithobates catesbeianus.

Sommaire

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Morphologie [modifier]

  • longueur du corps (museau-cloaque): 15 à 20 cm
  • longueur des pattes postérieures en extension : jusqu'à 25 cm
  • poids adulte : ~ 600 g (exceptionnellement jusqu'à 1 kg)
  • couleur du dos : varie du vert olive au brun foncé avec souvent des taches plus sombres
  • couleur de l'abdomen : crème moucheté de gris
  • dimorphisme sexuel :
    • mâle  : gorge de couleur jaune, diamètre du tympan équivalent au double de celui de l'œil
    • femelle : gorge de couleur crème, diamètre du tympan équivalent à celui de l'œil
  • caractère distinctif de l'espèce : absence de repli dorso-latéral, repli cutané uniquement autour du tympan
  • têtard : atteint 7 à 15 cm avant la métamorphose, couleur vert variable et ponctué de petites taches noires sur le corps et la queue

Les grenouilles adultes ont un squelette osseux; les extrémités de certains os maintiennent un cartilage propre à la phase larvaire (quand le squelette était cartilagineux). La structure osseuse représente 6,5% du poids vivant de l’animal.

Physiologie [modifier]

Têtard de Ouaouaron
Têtard de Ouaouaron
  • vie larvaire : 1 à 3 ans (en France)
  • maturité sexuelle : 2 à 4 ans après la métamorphose
  • nombre d'œufs / ponte : 3000 à 24000
  • nombre de pontes / an : 1 à 2
  • longévité :
    • libre  : 8 à 9 ans
    • captif : jusqu'à 16 ans
  • chant : grave et lent, en séries de 5 à 6 meuglements sourds

Comportement [modifier]

Les mâles sont agressifs et territoriaux, surtout pendant la période de reproduction. Leur territoire peut couvrir 3 à 35 mètres de berges. Ils produisent un appel grave et sonore qui peut s'apparenter au beuglement d'un taureau.

Au cours de l'automne, les adultes entrent en hibernation. Ils peuvent se réfugier dans la vase et édifier une sorte de petite caverne pour se protéger. Ils reprennent leurs activités lorsque la température de l'eau est supérieure à 13°C et celle de l'air à 20-24°C. Les têtards n'hibernent pas : ils restent actifs tout au long de l'année.

Grâce à ses fortes pattes, cette grenouille peut parcourir de longues distances aussi bien dans l'eau que sur terre. Les trajectoires les plus étendues observées par Raney (1940) sont celles réalisées de nuit et après de fortes pluies. Par ailleurs, il remarque une importante variation interindividuelle, certains individus effectuant de grands déplacements et d'autres adoptant un comportement plus sédentaire.

Régime alimentaire [modifier]

Image:Reg alim.gif
Fréquence de présence de proies dans les contenus stomacaux de grenouilles taureaux adultes (étude réalisée entre 2001 et 2003 sur 146 individus dans 5 sites en Gironde)

La Grenouille taureau est un prédateur opportuniste. Elle se sustente de toutes les proies vivantes qu'elle est capable de capturer et de maîtriser. Elle chasse à l'affût et est active de jour comme de nuit. Ses principales proies sont : grenouilles, têtards, petits poissons et écrevisses (cf. figure ci-contre)

Les juvéniles mangent divers arthropodes (principalement des insectes), des mollusques, des têtards, d'autres petites grenouilles ainsi que des petits poissons.

Le têtard est omnivore (œufs de poissons, et d'autres amphibiens, invertébrés, débris végétaux, déjection, cadavres).

Les principaux prédateurs de la Grenouille taureau sont : les poissons carnassiers, les serpents, les canards, les échassiers, les corneilles, les rapaces, les insectes aquatiques, les mammifères carnivores et les autres grenouilles de son espèce (cannibalisme).

Habitat général [modifier]

La grenouille taureau est inféodée aux milieux aquatiques mais est peu exigeante vis-à-vis de la qualité de son habitat. Elle occupe des milieux lentisques tels que des lacs, mares, fossés, gravières en eau ou encore des bassins artificiels. Cependant, elle est aussi capable d'utiliser les eaux courantes pour se déplacer.

Répartition [modifier]

Carte de la répartition actuelle de la Grenouille taureau dans le monde
Carte de la répartition actuelle de la Grenouille taureau dans le monde

Rana catesbeiana est originaire de la côte est des États-Unis, de la frontière mexicaine à la région des Grands Lacs et au sud du Canada. Elle a été introduite volontairement dans de nombreuses parties du monde. Plusieurs pays sont ainsi concernés en Europe : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni

Espèce exotique envahissante [modifier]

La Grenouille taureau est qualifiée d'espèce invasive. Originaire de l'Est de l'Amérique du Nord, elle a été introduite dans de nombreux pays du monde où elle perturbe alors les équilibres naturels et menace principalement les autres espèces d'amphibiens.

L'introduction de la Grenouille taureau [modifier]

La Grenouille taureau a été introduite volontairement par l'homme dans de nombreux pays. Ceci pour diverses raisons :

  • l'élevage (consommation humaine)
  • l'utilisation en tant qu'animal de compagnie ou de jeu (concours de saut)
  • comme agent de contrôle d'insectes ravageurs et autres pestes.
Grenouille taureau
Grenouille taureau

Des introductions involontaires peuvent également se produire via le marché des animaux de compagnie (œufs collés aux plantes destinées à l'aquariophilie par exemple ou têtards directement).

L'espèce est ainsi apparue dans de nombreux pays européens tels que l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas ou encore le Royaume+Uni. Elle se retrouve également en Chine et au Japon ainsi que dans de nombreuses îles du Pacifique, dans les Grandes Antilles et dans certains pays d'Amérique du Sud : Brésil, Colombie, Cuba.

En France, au XIXe siècle, divers essais d'introduction ont vraisemblablement échoué. Cependant, au moins une introduction a réussi en 1968 en Gironde: un particulier a rapporté d'Amérique du Nord une dizaine d'individus pour son bassin d'ornementation. Quelques uns de ces individus se sont ensuite déplacés et ont colonisé les points d'eau adjacents. La taille de la population a considérablement augmenté et l'espèce s'est étendue sur de nombreux sites en Aquitaine.

Les mécanismes de l'invasion [modifier]

Afin de contrer les effets d'une forte pression de prédation dans son aire naturelle de répartition, Rana Catesbeiana a développé une capacité de reproduction élevée (grand nombre d'œufs par ponte) et un taux de survie des larves important.

De ce fait, dans les milieux d'introduction, l'absence de prédateurs naturels permet à l'espèce de proliférer et la rend plus compétitive que les espèces autochtones voisines (autres amphibiens). Ce batracien ayant de plus de bonnes facultés d'adaptation et une importante capacité de déplacement, est alors très prolifique dans les milieux où l'introduction a réussi.

À l'échelle d'un ensemble de sites, l'hypothèse de l'expansion de la Grenouille taureau en France correspond à un processus en 2 phases :

  1. occupation des espaces à faible concurrence interspécifique, généralement des milieux soumis à de fortes perturbations d'origine anthropique
  2. migrations et colonisation des zones humides voisines lorsque la population devient trop importante

Impacts sur les milieux colonisés [modifier]

La Grenouille taureau bouleverse les écosystèmes naturels et menace incontestablement la faune des zones humides. Elle est désignée comme une espèce pouvant entraîner des déséquilibres biologiques et son importation est interdite dans l'ensemble des pays européens.

L'introduction de cette grenouille a provoqué dans de nombreux pays:

Elle peut également être vecteur d'agents pathogènes exotiques que les espèces autochtones ne savent pas combattre.

Remarque: il est essentiel de noter que dans de nombreux cas, les populations autochtones sont préalablement menacées par la disparition des zones humides et par diverses pollutions d'origine anthropique.

Exemple de mesure contre l'invasion [modifier]

L'association Cistude nature en Aquitaine a mis en place un programme pluriannuel (2003-2007) devant permettre l'élaboration d'un plan d'éradication de cette espèce envahissante. Il consiste à étudier la biologie de la Grenouille taureau et à tester des méthodes de capture et d'élimination afin de proposer des techniques efficaces.

Bibliographie [modifier]

Publications [modifier]

  • Anonyme (1985). Décret n°85-1189 du 8 novembre 1985, fixant la liste des espèces de poissons, grenouilles et de crustacés susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques. Journal Officiel de la République Française du 16 novembre 1985. R.232-3.
  • Anonyme (1997). Règlement (CE) n°2551/97 de la commission, du 15 décembre 1997, suspendant l’introduction dans la communauté de spécimens de certaines espèces de faune et de flore. Journal Officiel des Communautés européennes. L349, 40e année.
  • Baker J. (1998). “ Frog culture and declining wild populations.” World aquaculture 1998: 14-17
  • Banks B., Foster J., Langton T. & Morgan K. (2000). “British bullfrogs ?” British Wildlife (June 2000): 327-330.
  • Bruening S. (2000). "Rana Catesbeiana, North American Bullfrog. USDept Int". Fish and Wildlife, Res. Publ.155: 1-23.
  • Brunneau M. & Magnin E. (1980a). "Croissance, nutrition et reproduction des ouaouarons Rana Catesbeiana Shaw (Amphibia Anura) des Laurentides au nord de Montréal." Canadian Journal of Zoology 58: 158-183.
  • Cook, F.R. (1984). "Introduction aux Amphibiens et Reptiles du Canada." Musées nationanux du Canada. 211p.
  • Détaint M. & Coïc C. (2001). “Invasion de la Grenouille taureau (Rana catesbeiana Shaw) en France: Synthèse bibliographique - Suivi 2000-2001- Perspectives”. Rapport bibliographique. Association Cistude Nature. Le Haillan (33): 30p.
  • Détaint, M. & C. Coïc (2003). “La Grenouille taureau : Rana catesbeiana Shaw, 1802.” pp 154-156, in : Evolution holocène de la faune de Vertébrés de France : invasions et disparitions (Pascal, M., Lorvelec, O., Vigne, J.-D., Keith, P. & P. Clergeau, coordonnateurs), Institut National de la Recherche Agronomique, Centre National de la Recherche Scientifique, Muséum National d’Histoire Naturelle (381 pages). Rapport au ministère de l’Écologie et du Développement durable (Direction de la Nature et des Paysages), Paris, France. Version définitive du 10 juillet 2003.
  • Emlen, S.T. (1968). "Territoriality in the bullfrog, Rana Catesbeiana". Copeia 1968(2): 240-243.
  • Guix J. C. (1990). “Introduçao e colonizaçao de Rana catesbeiana Shaw, 1802 em um pequeno vale no municipo de Suzano (SP), Sudeste do Brasil.” Grupo Estud. Ecol. Ser. Doc. 2: 32-34.
  • Kupferberg, S. J. (1993). “Bullfrogs (Rana catesbeiana) invade a northern california river : a plague or species coexistence?” Ecological Society of America 74: 319-320.
  • Lowe S., Browne M., Boudjelas S. & De Poorter M. (2000). “100 of the Wolrd’s Worst Invasive Alien Species A selection from the Global Invasive Species Database.” Published by The Invasive Species Specialist Group (ISSG) a specialist group of the Species Survival Commission (SSC) of The World Conservation Union (IUCN), 12pp.
  • Mulhauser B. & Monnier G. (1995). Guide de la faune et de la flore des lacs et étangs d'Europe. Delachaux et Niestlé. 340p.
  • Neveu A. (1997). "L’introduction d’espèces allochtones de grenouilles vertes en France, deux problèmes différents : celui de R. catesbeiana et celui des taxons non présents du complexe esculenta." Bulletin Français de la Pêche et de la Pisciculture 344/345: 165-171.
  • Pascal M., Clergeau P. & Lorvelec O. (2000). “Invasions biologiques et biologie de la conservation : essai de synthèse.” Le courrier de l’Environnement de l’INRA(40).
  • Raney, E. C. (1940). "Summer movements of the bullfrog, Rana catesbeiana Shaw, as determined by the jaw-tag method." The American Midland Naturalist 23(3): 733-745.

Grenouille rousse

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Grenouille rousse
Grenouille rousse
Grenouille rousse
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Superordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Ranidae
Genre Rana
Nom binominal
Rana temporaria
Linnaeus, 1758
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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La Grenouille rousse (nom scientifique Rana temporaria) est un amphibien (anciennement batracien) d'Europe.

Sommaire

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Description [modifier]

Amphibien de l'ordre des Anoures, la grenouille rousse a un corps trapu, le museau fortement arrondi (à la différence de la grenouille agile qui a le museau plutôt pointu), un œil doré à la pupille horizontale, deux lignes de glandes bien marquées sur le dos. Le mâle possède deux sacs vocaux internes. Les palmures ne dépassent pas la moitié des orteils. En général, le dessus du corps est de couleur jaune-rouge à brun-noir. Le dessous est blanchâtre-gris chez le mâle, et tacheté ou voilé de rouge chez la femelle.

La taille du bout des pattes allongées au museau ne dépasse pas 8 à 10 cm.

Répartition et habitat [modifier]

La grenouille rousse peut se rencontrer partout en Europe jusqu’au cap Nord et même en Asie, sauf au sud de l'Espagne , en Italie et dans Balkans.

Elle affectionne les plans d'eau, les marais, les étangs et les cours d'eau lents, souvent en lisière forestière ou sous les arbres, mais aussi dans les forêts et les prairies humides.

Mode de vie [modifier]

Elle se nourrit d'arthropodes comme des petits insectes ou crustacés, des larves d'amphibiens, des vers.

Durant les 4 mois d'hiver elle hiberne, en s'envasant dans le fond d'un ruisseau ou d'une rivière à proximité et y restera immobile ayant réduit au minimum ses besoins vitaux.

  • Particularité : C'est la variété préférée pour déguster les cuisses de grenouille.

Reproduction [modifier]

L'accouplement et la ponte se déroulent sur une période de 15 jours entre février et avril, selon l'avancement de la végétation et l'altitude.

  • Chant : sourd, ronronnant, portant peu car émis souvent sous l'eau.
  • Ponte : la femelle pond de 1 500 à 4 000 œufs[1].
    • Têtards : naissent au bout de 2 à 3 semaines, en fonction de la température ambiante, et leur développement dure de deux à trois mois jusqu'à leur métamorphose. La maturité sexuelle est à 3 ans.

Durée de vie [modifier]

La grenouille rousse peut vivre de 6 à 10 ans.

 

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Voir aussi [modifier]

Articles connexes [modifier]

Ouaouaron

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Ouaouaron
Rana catesbeiana (mâle)
Rana catesbeiana (mâle)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Superordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Ranidae
Genre Rana
Nom binominal
Rana catesbeiana
Shaw, 1802
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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Le ouaouaron (Rana catesbeiana), ou wawaron, est la plus grosse espèce de grenouille d'Amérique du Nord. Elle a été introduite dans de nombreux pays du monde et est aujourd'hui qualifiée d'espèce invasive. Le mot « ouaouaron » est d'origine iroquoise. Elle est appelée aussi grenouille mugissante ou grenouille-taureau (de l'anglais « bullfrog »). Les dernières recherches phylogénétiques classent plus précisemment cette espèce dans le sous-genre Lithobates, lui donnant pour synomyme Lithobates catesbeianus.

Sommaire

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Morphologie [modifier]

  • longueur du corps (museau-cloaque): 15 à 20 cm
  • longueur des pattes postérieures en extension : jusqu'à 25 cm
  • poids adulte : ~ 600 g (exceptionnellement jusqu'à 1 kg)
  • couleur du dos : varie du vert olive au brun foncé avec souvent des taches plus sombres
  • couleur de l'abdomen : crème moucheté de gris
  • dimorphisme sexuel :
    • mâle  : gorge de couleur jaune, diamètre du tympan équivalent au double de celui de l'œil
    • femelle : gorge de couleur crème, diamètre du tympan équivalent à celui de l'œil
  • caractère distinctif de l'espèce : absence de repli dorso-latéral, repli cutané uniquement autour du tympan
  • têtard : atteint 7 à 15 cm avant la métamorphose, couleur vert variable et ponctué de petites taches noires sur le corps et la queue

Les grenouilles adultes ont un squelette osseux; les extrémités de certains os maintiennent un cartilage propre à la phase larvaire (quand le squelette était cartilagineux). La structure osseuse représente 6,5% du poids vivant de l’animal.

Physiologie [modifier]

Têtard de Ouaouaron
Têtard de Ouaouaron
  • vie larvaire : 1 à 3 ans (en France)
  • maturité sexuelle : 2 à 4 ans après la métamorphose
  • nombre d'œufs / ponte : 3000 à 24000
  • nombre de pontes / an : 1 à 2
  • longévité :
    • libre  : 8 à 9 ans
    • captif : jusqu'à 16 ans
  • chant : grave et lent, en séries de 5 à 6 meuglements sourds

Comportement [modifier]

Les mâles sont agressifs et territoriaux, surtout pendant la période de reproduction. Leur territoire peut couvrir 3 à 35 mètres de berges. Ils produisent un appel grave et sonore qui peut s'apparenter au beuglement d'un taureau.

Au cours de l'automne, les adultes entrent en hibernation. Ils peuvent se réfugier dans la vase et édifier une sorte de petite caverne pour se protéger. Ils reprennent leurs activités lorsque la température de l'eau est supérieure à 13°C et celle de l'air à 20-24°C. Les têtards n'hibernent pas : ils restent actifs tout au long de l'année.

Grâce à ses fortes pattes, cette grenouille peut parcourir de longues distances aussi bien dans l'eau que sur terre. Les trajectoires les plus étendues observées par Raney (1940) sont celles réalisées de nuit et après de fortes pluies. Par ailleurs, il remarque une importante variation interindividuelle, certains individus effectuant de grands déplacements et d'autres adoptant un comportement plus sédentaire.

Régime alimentaire [modifier]

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Fréquence de présence de proies dans les contenus stomacaux de grenouilles taureaux adultes (étude réalisée entre 2001 et 2003 sur 146 individus dans 5 sites en Gironde)

La Grenouille taureau est un prédateur opportuniste. Elle se sustente de toutes les proies vivantes qu'elle est capable de capturer et de maîtriser. Elle chasse à l'affût et est active de jour comme de nuit. Ses principales proies sont : grenouilles, têtards, petits poissons et écrevisses (cf. figure ci-contre)

Les juvéniles mangent divers arthropodes (principalement des insectes), des mollusques, des têtards, d'autres petites grenouilles ainsi que des petits poissons.

Le têtard est omnivore (œufs de poissons, et d'autres amphibiens, invertébrés, débris végétaux, déjection, cadavres).

Les principaux prédateurs de la Grenouille taureau sont : les poissons carnassiers, les serpents, les canards, les échassiers, les corneilles, les rapaces, les insectes aquatiques, les mammifères carnivores et les autres grenouilles de son espèce (cannibalisme).

Habitat général [modifier]

La grenouille taureau est inféodée aux milieux aquatiques mais est peu exigeante vis-à-vis de la qualité de son habitat. Elle occupe des milieux lentisques tels que des lacs, mares, fossés, gravières en eau ou encore des bassins artificiels. Cependant, elle est aussi capable d'utiliser les eaux courantes pour se déplacer.

Répartition [modifier]

Carte de la répartition actuelle de la Grenouille taureau dans le monde
Carte de la répartition actuelle de la Grenouille taureau dans le monde

Rana catesbeiana est originaire de la côte est des États-Unis, de la frontière mexicaine à la région des Grands Lacs et au sud du Canada. Elle a été introduite volontairement dans de nombreuses parties du monde. Plusieurs pays sont ainsi concernés en Europe : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni

Espèce exotique envahissante [modifier]

La Grenouille taureau est qualifiée d'espèce invasive. Originaire de l'Est de l'Amérique du Nord, elle a été introduite dans de nombreux pays du monde où elle perturbe alors les équilibres naturels et menace principalement les autres espèces d'amphibiens.

L'introduction de la Grenouille taureau [modifier]

La Grenouille taureau a été introduite volontairement par l'homme dans de nombreux pays. Ceci pour diverses raisons :

  • l'élevage (consommation humaine)
  • l'utilisation en tant qu'animal de compagnie ou de jeu (concours de saut)
  • comme agent de contrôle d'insectes ravageurs et autres pestes.
Grenouille taureau
Grenouille taureau

Des introductions involontaires peuvent également se produire via le marché des animaux de compagnie (œufs collés aux plantes destinées à l'aquariophilie par exemple ou têtards directement).

L'espèce est ainsi apparue dans de nombreux pays européens tels que l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas ou encore le Royaume+Uni. Elle se retrouve également en Chine et au Japon ainsi que dans de nombreuses îles du Pacifique, dans les Grandes Antilles et dans certains pays d'Amérique du Sud : Brésil, Colombie, Cuba.

En France, au XIXe siècle, divers essais d'introduction ont vraisemblablement échoué. Cependant, au moins une introduction a réussi en 1968 en Gironde: un particulier a rapporté d'Amérique du Nord une dizaine d'individus pour son bassin d'ornementation. Quelques uns de ces individus se sont ensuite déplacés et ont colonisé les points d'eau adjacents. La taille de la population a considérablement augmenté et l'espèce s'est étendue sur de nombreux sites en Aquitaine.

Les mécanismes de l'invasion [modifier]

Afin de contrer les effets d'une forte pression de prédation dans son aire naturelle de répartition, Rana Catesbeiana a développé une capacité de reproduction élevée (grand nombre d'œufs par ponte) et un taux de survie des larves important.

De ce fait, dans les milieux d'introduction, l'absence de prédateurs naturels permet à l'espèce de proliférer et la rend plus compétitive que les espèces autochtones voisines (autres amphibiens). Ce batracien ayant de plus de bonnes facultés d'adaptation et une importante capacité de déplacement, est alors très prolifique dans les milieux où l'introduction a réussi.

À l'échelle d'un ensemble de sites, l'hypothèse de l'expansion de la Grenouille taureau en France correspond à un processus en 2 phases :

  1. occupation des espaces à faible concurrence interspécifique, généralement des milieux soumis à de fortes perturbations d'origine anthropique
  2. migrations et colonisation des zones humides voisines lorsque la population devient trop importante

Impacts sur les milieux colonisés [modifier]

La Grenouille taureau bouleverse les écosystèmes naturels et menace incontestablement la faune des zones humides. Elle est désignée comme une espèce pouvant entraîner des déséquilibres biologiques et son importation est interdite dans l'ensemble des pays européens.

L'introduction de cette grenouille a provoqué dans de nombreux pays:

Elle peut également être vecteur d'agents pathogènes exotiques que les espèces autochtones ne savent pas combattre.

Remarque: il est essentiel de noter que dans de nombreux cas, les populations autochtones sont préalablement menacées par la disparition des zones humides et par diverses pollutions d'origine anthropique.

Exemple de mesure contre l'invasion [modifier]

L'association Cistude nature en Aquitaine a mis en place un programme pluriannuel (2003-2007) devant permettre l'élaboration d'un plan d'éradication de cette espèce envahissante. Il consiste à étudier la biologie de la Grenouille taureau et à tester des méthodes de capture et d'élimination afin de proposer des techniques efficaces.

Bibliographie [modifier]

Publications [modifier]

  • Anonyme (1985). Décret n°85-1189 du 8 novembre 1985, fixant la liste des espèces de poissons, grenouilles et de crustacés susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques. Journal Officiel de la République Française du 16 novembre 1985. R.232-3.
  • Anonyme (1997). Règlement (CE) n°2551/97 de la commission, du 15 décembre 1997, suspendant l’introduction dans la communauté de spécimens de certaines espèces de faune et de flore. Journal Officiel des Communautés européennes. L349, 40e année.
  • Baker J. (1998). “ Frog culture and declining wild populations.” World aquaculture 1998: 14-17
  • Banks B., Foster J., Langton T. & Morgan K. (2000). “British bullfrogs ?” British Wildlife (June 2000): 327-330.
  • Bruening S. (2000). "Rana Catesbeiana, North American Bullfrog. USDept Int". Fish and Wildlife, Res. Publ.155: 1-23.
  • Brunneau M. & Magnin E. (1980a). "Croissance, nutrition et reproduction des ouaouarons Rana Catesbeiana Shaw (Amphibia Anura) des Laurentides au nord de Montréal." Canadian Journal of Zoology 58: 158-183.
  • Cook, F.R. (1984). "Introduction aux Amphibiens et Reptiles du Canada." Musées nationanux du Canada. 211p.
  • Détaint M. & Coïc C. (2001). “Invasion de la Grenouille taureau (Rana catesbeiana Shaw) en France: Synthèse bibliographique - Suivi 2000-2001- Perspectives”. Rapport bibliographique. Association Cistude Nature. Le Haillan (33): 30p.
  • Détaint, M. & C. Coïc (2003). “La Grenouille taureau : Rana catesbeiana Shaw, 1802.” pp 154-156, in : Evolution holocène de la faune de Vertébrés de France : invasions et disparitions (Pascal, M., Lorvelec, O., Vigne, J.-D., Keith, P. & P. Clergeau, coordonnateurs), Institut National de la Recherche Agronomique, Centre National de la Recherche Scientifique, Muséum National d’Histoire Naturelle (381 pages). Rapport au ministère de l’Écologie et du Développement durable (Direction de la Nature et des Paysages), Paris, France. Version définitive du 10 juillet 2003.
  • Emlen, S.T. (1968). "Territoriality in the bullfrog, Rana Catesbeiana". Copeia 1968(2): 240-243.
  • Guix J. C. (1990). “Introduçao e colonizaçao de Rana catesbeiana Shaw, 1802 em um pequeno vale no municipo de Suzano (SP), Sudeste do Brasil.” Grupo Estud. Ecol. Ser. Doc. 2: 32-34.
  • Kupferberg, S. J. (1993). “Bullfrogs (Rana catesbeiana) invade a northern california river : a plague or species coexistence?” Ecological Society of America 74: 319-320.
  • Lowe S., Browne M., Boudjelas S. & De Poorter M. (2000). “100 of the Wolrd’s Worst Invasive Alien Species A selection from the Global Invasive Species Database.” Published by The Invasive Species Specialist Group (ISSG) a specialist group of the Species Survival Commission (SSC) of The World Conservation Union (IUCN), 12pp.
  • Mulhauser B. & Monnier G. (1995). Guide de la faune et de la flore des lacs et étangs d'Europe. Delachaux et Niestlé. 340p.
  • Neveu A. (1997). "L’introduction d’espèces allochtones de grenouilles vertes en France, deux problèmes différents : celui de R. catesbeiana et celui des taxons non présents du complexe esculenta." Bulletin Français de la Pêche et de la Pisciculture 344/345: 165-171.
  • Pascal M., Clergeau P. & Lorvelec O. (2000). “Invasions biologiques et biologie de la conservation : essai de synthèse.” Le courrier de l’Environnement de l’INRA(40).
  • Raney, E. C. (1940). "Summer movements of the bullfrog, Rana catesbeiana Shaw, as determined by the jaw-tag method." The American Midland Naturalist 23(3): 733-745.

Grenouille verte

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Grenouille verte
Grenouille verte
Grenouille verte
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Superordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Ranidae
Genre Rana
Nom binominal
Rana esculenta
Linnaeus, 1758
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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La Grenouille verte est un amphibien (anciennement batracien) d'Europe.

Sommaire

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Taxonomie [modifier]

D'abord nommée Rana esculenta par Carl von Linné en 1758, cette espèce a récemment été renommée Pelophylax kl. esculentus.

Description [modifier]

Corps trapu, museau fortement arrondi, pupille horizontale, deux lignes de glandes bien marquées sur le dos. Le mâle possède deux sacs vocaux externes. Les palmures ne dépassent pas la moitié des orteils.

  • Taille : 4 à 12 cm
  • Couleur : en général, le dessus du corps est de couleur vert vif à brun. Le dessous est jaune chez le mâle.

Habitat, répartition [modifier]

Cette grenouille se rencontre partout en Europe jusqu’au cap Nord mais est absente de l'extrême sud de l'Espagne, de Italie et des Balkans. On la rencontre également en Asie.

Elle affectionne les plans d'eau, les marais, les étangs et les cours d'eau lents, mais aussi dans les forêts et les prairies humides.

Régime alimentaire [modifier]

La Grenouille verte se nourrit d'arthropodes, d'insectes, de petits crustacés, de larves d'amphibiens, de vers.

Hibernation [modifier]

Elle hiberne durant les quatre mois d'hiver, elle s'envase dans le fond du ruisseau ou de la rivière et y restera immobile ayant réduit au minimum ses besoins vitaux.

Reproduction [modifier]

L'accouplement et la ponte se déroulent sur une période de 15 jours entre février et avril, selon l'avancement de la végétation et l'altitude.

La femelle pond de 1 500 à 4 000 œufs qui éclosent au bout de deux à trois semaines en fonction de la température ambiante. Le développement des tétards dure de deux à trois mois jusqu'à leur métamorphose. La maturité sexuelle est atteinte à trois ans. La grenouille verte peut vivre de six à dix ans.

Hybridation [modifier]

Il s'agit en fait d'une espèce hybride (Rana esculenta klepton) issue de plusieurs espèces européennes, essentiellement Rana lessonae (grenouille de Lessona) et R. ridibunda (grenouille rieuse). L'hybride est rarement fertile, il recherche pour la reproduction le plus souvent un partenaire de l'espèce R. lessonae (phénomène d'hybridogenèse).

Gastronomie [modifier]

C'est l'espèce préférée des gastronomes amateurs de cuisses de grenouilles.

Galerie [modifier]


Petite grenouille verte

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Petite grenouille verte
Rana lessonae
Rana lessonae
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Amphibia
Sous-classe Lissamphibia
Superordre Salientia
Ordre Anura
Sous-ordre Neobatrachia
Famille Ranidae
Genre Rana
Nom binominal
Rana lessonae
Camerano, 1882
Position phylogénétique
Position :
Statut de conservation IUCN :


LC  : Préoccupation mineure

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Cette petite grenouille, parfois baptisée grenouille de Lesson ou de Lessona, mesurant de 4,5 à 7 cm, ressemble à la la Grenouille verte (Rana esculenta) et moindrement à la grenouille rieuse (Rana ridibunda Pallas, 1771). Pour cette raison, son identification est délicate (Son chant est différent).

 

Sommaire

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Taxinomie [modifier]

l'espèce scientifiquement nommée Rana lessonae par Camerano en 1882 a été récemment renommée Pelophylax lessonae

Répartition [modifier]

Espèce médio-européenne, présente dans toute l'Europe centrale sauf en Espagne et dans les Balkans.

Habitat : [modifier]

Mares et marais plutôt mésotrophes, ensoleillés et riches en végétaux et plutôt de faible profondeur, éventuellement en forêt (mares forestières ou de tourbières).

Menace [modifier]

Comme toutes les grenouilles et autres amphibiens, c'est une espèce en régression en raison de la disparition ou dégradation de ses habitats et de la fragmentation écopaysagère. Elle est sensible aux insecticides (adulte et tétards). Cette grenouille est inscrite au Livre rouge des espèces menacées de France

Statut de protection [modifier]

Espèce protégées en Europe en tout temps et tous lieux, en vertu de l'annexe IVa de la Directive Faune-Flore-Habitat 92/43/CEE et de l'annexe II de la Convention de Berne, y compris au stade oeuf ou tétard.

 
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