Encarta 2008 - Hippopotamus amphibius
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Hippopotamus amphibius

 

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Hippopotame
Hippopotame (Hippopotamus amphibius)
Hippopotame (Hippopotamus amphibius)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Cetartiodactyla
Famille Hippopotamidae
Genre Hippopotamus
Nom binominal
Hippopotamus amphibius
Linnaeus, 1758
Statut de conservation IUCN :


VU A4cd : Vulnérable

Répartition géographique
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Gueule d'hippopotame
Gueule d'hippopotame

L'hippopotame (en latin hippopotamus, en grec ἵππόποταμος hippopotamos, littéralement « cheval du fleuve ») est un mammifère herbivore d'Afrique, dont la masse peut aller jusqu'à 4 tonnes.

L'hippopotame dit également passe ses journées dans des groupes d'une vingtaine d'individus dans l'eau douce et boueuse. En effet, il transpire beaucoup plus que la plupart des animaux, et est très vulnérable au coup de soleil. Il peut fermer ses naseaux et rester complètement immergé jusqu'à dix minutes. Il flotte et se révèle très adroit dans l'eau. Il se nourrit aussi sur la terre ferme, s'y aventurant surtout la nuit. Il ingère jusqu'à 50 kg de végétation par jour.

Malgré son air patelin, il compte parmi les animaux les plus dangereux pour l'homme. Ses canines mesurent 50 cm de long, et il peut charger à 45 km/h.

Les mâles délimitent leur territoire en projetant à plusieurs mètres leurs excréments, fèces et urines, en accompagnant leur évacuation d'un rapide mouvement circulaire de leur queue en forme de pinceau.

C'est le 3e mammifère (terrestre) en poids, après l'éléphant et le rhinocéros. Sa hauteur au garrot est d'environ 1,5 m et il peut mesurer 5 m de long, pour un hippopotame commun.

Sommaire

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Caractéristiques [modifier]

Les hippopotames sont des animaux grégaires et vivant en groupes comptant jusqu'à 40 têtes. Leur durée de vie est généralement de 40 à 50 ans. Les femelles atteignent leur maturité sexuelle à 5 ou 6 ans et ont une période de gestation de 8 mois.

Les hippopotames mesurent en moyenne 3,5 mètres de long et 1,5 mètres au garrot pour une masse de 1500 kg à 3200 kg. Ils ont à peu près le même gabarit que le rhinocéros blanc et les experts discutent pour savoir lequel des deux est le plus grand animal terrestre après l'éléphant. Les mâles semblent continuer à grandir toute leur vie, alors que les femelles atteignent leur poids maximum vers l'âge de 25 ans ; elles sont d'ailleurs plus petites que les mâles et ne pèsent normalement pas plus de 1500 kg. On donne souvent 3200 kg comme la limite supérieure pour la masse d'un hippopotame mâle. Pourtant, on a relevé des exemplaires plus grands, dont l'un atteignait presque 5000 kg. Malgré leur lourdeur, ils peuvent courir plus vite qu'un homme sur la terre ferme. On estime que leur vitesse maximale peut aller de 30 km/h à 40 km/h, voire 48 km/h. Ils ne peuvent cependant soutenir une telle vitesse que sur quelques centaines de mètres.

Les yeux, les oreilles et les narines de l'hippopotame sont placés haut. Cela leur permet de passer la plus grande partie de la journée avec leur corps immergé dans les eaux de fleuves tropicaux, pour rester au frais et empêcher les coups de soleil. Pour les protéger encore plus du soleil, leur peau sécrète une sorte d'écran solaire naturel de couleur rougeâtre. Cette sécrétion est parfois appelée « sueur de sang », mais ce n'est en réalité ni du sang, ni de la sueur. D'abord incolore, elle vire à l'orangé-rouge au bout de quelques minutes, et devient finalement marron.

Deux pigments différents ont été identifiés dans les sécrétions, un rouge et un orangé, deux pigments extrêmement acides. On appelle le pigment rouge acide hipposudorique et le pigment orangé acide norhipposudorique. On a découvert que le pigment rouge inhibe la croissance des bactéries pathogènes, ce qui laisse à croire que la sécrétion a un effet antibiotique. L'absorption de la lumière par ces deux pigments est maximale dans la gamme ultraviolette, ce qui équivaut à l'effet d'un écran solaire. Comme les hippopotames sécrètent ces pigments partout dans le monde, il ne semble pas que ce soient les aliments qui en sont la source. Au lieu de cela les animaux peuvent synthétiser les pigments à partir de précurseurs comme la tyrosine qui est un acide aminé. (Saikawa et al. 2004)

Comme son nom l'indique, les Grecs anciens voyaient dans l'hippopotame une sorte de cheval. Jusqu'en 1985, les naturalistes regroupaient les hippopotames avec les cochons, en se fondant sur les particularités des molaires. Pourtant, l'étude des protéines du sang, puis de la systématique moléculaire et enfin plus récemment de fossiles a bien montré que leurs parents génétiques les plus proches sont les cétacés : les baleines, les marsouins et animaux apparentés. Les hippopotames ont plus de points communs avec les baleines qu'ils n'en ont avec d'autres ongulés comme les cochons. Ainsi, l'ancêtre commun des hippopotames et des baleines a existé après que la lignée s'est séparée des ruminants, séparation qui s'est elle-même produite après la divergence du reste des ongulés artiodactyles, cochons compris. Alors que la baleine et l'hippopotame sont les plus proches parents vivants l'un de l'autre, la séparation de leurs lignages s'est produite très peu de temps après leur divergence du reste des ongulés artiodactyles.

Habitat [modifier]

Un groupe d'hippopotames immergés
Un groupe d'hippopotames immergés

Avant la dernière période glaciaire, l'hippopotame était répandu en Afrique du Nord et en Europe, car il peut vivre dans des climats plus froids pourvu que l'eau ne gèle pas en hiver. Il est maintenant éteint en Égypte, où il était courant de le voir dans le Nil au cours des temps historiques. Pline l'Ancien écrit qu'à son époque le meilleur endroit d'Égypte pour le capturer était dans le nomme de Saïs (N.H. 28.121); et on pouvait toujours en trouver le long du bras de Damiette après la Conquête arabe (639). Même sur l'île de Malte, à Għar Dalam (la Grotte des Ténèbres), des ossements d'hippopotames ont été trouvés, datant d'environ 180 000 ans. Les hippopotames existent toujours dans les fleuves de l'Ouganda, du Soudan, dans le Nord de la République démocratique du Congo et dans le Nord de l'Éthiopie, dans l'Ouest de la Gambie aussi bien que dans le Sud de l'Afrique (Botswana, République d'Afrique du Sud, Zimbabwe, Zambie). Une population distincte vit en Tanzanie et au Mozambique.

Moins commun, l'hippopotame pygmée de l'Ouest de l'Afrique, Hexaprotodon (Choeropsis) liberiensis, est représenté par deux populations. La première en Guinée, au Sierra Leone, au Liberia et en Côte d'Ivoire. L'autre population, avec une forme du crâne différente, a habité jusqu'à une date récente le Delta du Niger, mais doit à présent être éteinte.

Mode de vie [modifier]

Un hippopotame immergé
Un hippopotame immergé
Gueule d'hippopotame, Zoo de La Flèche.
Gueule d'hippopotame, Zoo de La Flèche.

Les hippopotames sont extrêmement territoriaux ; un hippopotame mâle marque souvent son territoire le long d'une berge de rivière où il garde son harem de femelles, qu'il défend contre les autres mâles. Les hippopotames mâles se défient avec des bâillements menaçants. Leurs canines mesurent 50 centimètres de long et ils utilisent leur tête comme un bélier, surtout contre les mâles rivaux quand ils luttent pour leur territoire. L'hippopotame n'attaque pas les humains, mais, extrêmement territorial, il défend contre eux son domaine avec énergie et, comme son habitat est souvent envahi par les fermiers et par les touristes, il compte parmi les animaux les plus dangereux d'Afrique. On dit qu'il cause plus de morts chez les humains qu'aucun autre mammifère.

Les hippopotames vivent presque toujours en eau peu profonde, rarement en eau profonde. La plupart des hippopotames qui ont l'air de flotter sont en fait debout ou couchés sur le fond. Ils se nourrissent à terre surtout pendant la nuit, consommant jusqu'à 50 kg de végétation par jour. On a observé qu'ils consomment de temps en temps de la viande trouvée dans des ordures près de leur habitat, mais ce ne sont pas réellement des carnivores.

Les hippopotames adultes ne flottent généralement pas. En eau profonde, ils se propulsent d'habitude par des sauts, en poussant sur le fond. On a remarqué qu'ils se déplacent à 8 km/h dans l'eau. Les jeunes hippopotames nagent plus volontiers, en se propulsant grâce à des coups de pied de leurs jambes arrières. Un tout jeune hippopotame a survécu après avoir été projeté dans la mer pendant le tsunami produit par le séisme de l'Océan Indien en 2004 et a été recueilli sur une île voisine.

Les bébés hippopotames naissent sous l'eau et pèsent entre 27 et 50 kg ; ils doivent monter à la surface pour leur première respiration. Les jeunes restent souvent sur le dos de leurs mères quand l'eau est trop profonde pour eux et s'immergent pour téter.


Les hippopotames adultes font habituellement surface pour respirer toutes les 3-5 minutes. Les jeunes doivent respirer toutes les 2-3 minutes. Le processus de remontée en surface et de respiration est automatique et même un hippopotame qui dort remontera et respirera sans se réveiller. On a observé des hippopotames qui restaient en submersion jusqu'à 30 minutes. Dans cette situation il ferme ses narines.

Extinction [modifier]

Un crâne d'hippopotame ; on distingue les imposantes canines utilisées pour combattre.
Un crâne d'hippopotame ; on distingue les imposantes canines utilisées pour combattre.

Trois espèces d'hippopotames ont disparu à Madagascar au cours de l'Holocène, l'une d'elles il y a seulement un millier d'années. Une espèce naine, Phanourios minutis, a vécu sur l'île de Chypre, à Aetokremnos, mais a disparu à la fin du Pléistocène. On discute pour savoir s'il faut incriminer l'intervention humaine.

En 2005, la population d'hippopotames du Parc national Virunga en République démocratique du Congo était tombée à 800 ou 900 individus alors qu'elle en comptait environ 29 000 dans le milieu des années 1970, provoquant des inquiétudes quant à la survie de cette population. Ce déclin est attribué aux dégâts causés par la Deuxième Guerre du Congo. On croit que les braconniers sont d'anciens rebelles Hutus, des soldats congolais mal payés et des milices locales. Les braconniers chassent pour se nourrir, mais aussi pour le profit financier. Un hippopotame de trois tonnes vaut des milliers de dollars. La vente de viande d'hippopotame est illégale, mais quand elle arrive inopinément dans les marchés, elle se vend si vite qu'il est difficile pour les fonctionnaires du WWF d'intervenir. Les défenseurs de l'environnement avertissent que cet hippopotame pourra bientôt avoir disparu du Congo. Le massacre des animaux dans le parc a été longtemps cautionné par l' Armée rwandaise dans les parcs naturels au Congo.

Statut de conservation et recherche [modifier]

Chasse au crocodile et à l'hippopotame (1616), par Pierre Paul Rubens.
Chasse au crocodile et à l'hippopotame (1616), par Pierre Paul Rubens.

On a estimé que la population des hippopotames de l'ensemble de l'Afrique est entre 125 000 et 150 000, de laquelle la Zambie (40 000) et la Tanzanie (20 000-30 000) ont les plus grandes populations[1].

On a décrit cinq sous-espèces d'hippopotames en se fondant sur des différences morphologiques (H.a amphibius, H.a. kiboko, H.a. capensis, H.a. tschadensis, H.a. constrictus; Lydekker 1915). Pourtant, l'existence de ces sous-espèces présumées n'avait pas été confirmée par des analyses génétiques, c'est ce qu'a fait une étude récente d'Okello et al. (2005).

En utilisant l'ADN mitochondrial des biopsies de peau prélevées dans 13 lieux d'échantillonnage, les auteurs ont examiné la diversité et la structure génétiques parmi les populations d'hippopotames à travers le continent. Ils trouvent que la différentiation génétique est basse mais significative parmi 3 des 5 groupes présumés - H.a. amphibius, H.a. capensis, H.a. kiboko. Si ces conclusions sont exactes, cela voudrait dire que les hippopotames communs au Kenya et en Somalie (kiboko), en Afrique du Sud (capensis de la Zambie à l'Afrique du Sud) et dans le reste des pays africains sub-sahariens (amphibius) représentent trois sous-espèces distinctes, avec H.a. amphibius comme groupe ancestral. Okello et al. ont établi également que les hippopotames communs ont connu en Afrique une expansion démographique importante au cours du Pléistocène et ultérieurement, expansion qu'ils attribuent à une augmentation des étendues d'eau à la fin de cette époque.

Ces conclusions ont des implications importantes pour la conservation. Les populations d'hippopotame à travers le continent sont menacées par la disparition de leur habitat et la chasse non contrôlée. Et il ne suffira pas de lutter contre ces menaces communes, il faudra aussi préserver la diversité génétique de ces trois sous-espèces distinctes. L'hippopotame a été placé sur ce qu'on appelle la « Liste Rouge » établie par l'Union pour la Conservation Mondiale (IUCN) en mai 2006. Voilà qui montre bien que l'hippopotame commun est à présent en sérieux danger d'extinction.

Mythes & littératures [modifier]

La Déesse Taouret (Musée égyptien du Caire)
La Déesse Taouret (Musée égyptien du Caire)

L'animal, familier du Nil, prête son visage massif à Taouret (« La grande »), la déesse hippopotame du panthéon égyptien; mais aussi au monstre Béhémoth des Hébreux (l'hippopotame étant craint pour son agressivité).

Par la suite les savants grecs Hérodote et Aristote qui ne le connaissent que par ouï-dire, allaient l'affubler de sabots fourchus et d'une crinière de cheval qu'il garderait dans les représentations des zoologues jusqu'à la Renaissance.

Il faut attendre Pierre Belon qui voit un hippopotame à Constantinople pour que soit démenties les fables transmises par les écrits des anciens. Une statue antique du Nil, dans les jardins du Pape au Belvédère, qui le représente assure au zoologue qu'il s'agit bien du même animal.

Les expéditions scientifiques des siècles suivants rendent l'hippopotame familier aux naturalistes, avant que l'extension coloniale des nations occidentales ne le fassent entrer dans le bestiaire commun à l'occident.

Citation [modifier]

« Je l'adorais parce qu'il ressemblait à une grosse bête ; je me le figurais simplement comme un hippopotame ; et le tableau me ravissait à cause de sa candeur et sa justesse ; car, sans amis avec une mauvaise influence, il avait dû tout attendre des climats néfastes, et revenait soit des Indes ou de Sumatra, ou d'ailleurs. »
Arthur Cravan, Oscar Wilde est vivant !, 1913 (Maintenant n°3, n° sp.

 
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